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Ambre et sa vie de tourment et autres
30 novembre 2008

Chapitre 2

Chapitre 2. Quelques jours avant ses 13 ans, Ambre apprit que Matthiew organisait une soirée d’anniversaire pour elle et pour lui. Le soir de la fête arriva et pour cette raison Ambre fut aidée par sa mère pour bander sa poitrine qui s’était développée. Par-dessus, elle passa une large chemise blanche sur laquelle, elle posa une veste bleue où un col en dentelle dépassait. Avec, elle prit un pantalon large de couleur identique, elle enfila des bottes en cuir qu’elle pouvait remonter jusqu’au-dessus des genoux, avec des éperons. Elle rangea son épée dans un fourreau, maintenue à sa hanche par un baudrier. Ambre alla rejoindre ses parents qui l’attendaient dans la salle de réception. Elle découvrit sa sœur habillée d’un corps de jupe jaune et d’un jupon d’un jaune plus pale, par-dessus elle portait un manteau bleu sur lequel dépassait un large col blanc. Ses cheveux blonds étaient ramenés en arrière pour se terminer en chignon. Ambre prit sa sœur par le bras et elles partirent accompagner de leurs parents, pour le château du duc de Permele. Arrivés, ils furent accueillis par le duc et Matthiew. - Bon anniversaire Aubin ! Cela vous fait donc 13 ans. Ambre lui sourit. Je vous en prie. Entrez ! Ambre fit asseoir sa sœur à côté de Matthiew. Elle fut aussi assit à côté de lui mais, aussi à côté d’une jeune fille brune qui portait une robe bleue. Pendant la soirée, sa sœur fut souvent invitée à danser. C’est vrai que Diane était merveilleuse ce soir ! Lorsque ce fut Matthiew qui l’invita, Ambre eut un pincement au cœur. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? C’était tout à fait normal ce qui se passait entre eux. Elle fut interrompue dans ses pensées par la voix de Matthiew. - Aub ! Pourquoi n’invites-tu pas des jeunes filles à danser ? Elles sont toutes en train d’attendre un signe de ta part. Surtout ta voisine. Il lui fit un signe de tête dans sa direction. - D’accord j’y vais. Elle s’approcha de la jeune fille et lui tendit la main. Voulez-vous m’accorder cette danse ? Celle-ci sourit et se leva en lui donnant la main. Elle invita plusieurs jeunes filles à danser avec elle, puis Matthiew l’entraîna sur un balcon d’où l’on voyait les illuminations des remparts. Ambre pouvait voir sa sœur discuter avec un jeune homme qui semblait être de leur âge. Matthiew la fit tourner face à lui et pour cela, il dut poser sa main sur son épaule. Elle sentit tout son corps se réchauffer à ce contacte et son cœur s’accélérer. - Ecoute ! Je ne voulais pas que ce moment arrive. Mais, j’ai maintenant 15 ans et il est temps pour moi que je parte. Il la regarda dans les yeux. Tu sais ! Tu vas beaucoup me manquer. - Mais, où vas-tu ? Explique-moi. - Je pars à Paris pour m’engager aux mousquetaires. D’ailleurs, je crois que toi aussi quand tu auras 15 ans, tu devras aller le faire. - Alors, dans combien de temps va t'on se revoir? - Nous serons séparés pendant sept ans. - Et quand pars-tu ? - Demain. Ambre ne pouvait plus soutenir son regard, ses yeux la troublaient. Elle baissa la tête, elle avait vraiment beaucoup de peine. - Tu vas beaucoup me manquer. Matthiew lui souleva le menton avec sa main. Il la regarda intensément dans les yeux. Ambre fut troublée par une lueur qui apparut dans ses yeux. Il prit sa main droite dans la sienne. - Quand je serais partit ! Je penserais tout le temps à mon frère de sang. Il lui adressa un sourire avant qu’elle ne parte. Elle alla retrouver ses parents qui étaient aux côtés du duc de Permele. Sa mère remarqua son air attristé et l’emmena à l’écart de la fête. - Que vous arrive t il ? Elle posa son regard sur le visage de sa fille. Vous semblez abattue. - Non ! Lorsqu’elle vit le regard compréhensif de sa mère, elle comprit qu’elle ne pouvait rien lui cacher. Enfin oui. C’est que je viens d’apprendre que Matthiew part demain pour Paris. - Oui c’est tout à fait normal. Il vient d’avoir 15 ans. Vous aussi vous devrez y aller. - Je le sais parfaitement. Mais, c’est qu’il va me manquer. Sa mère la regarda avec sollicitude. - Je vous comprends. Mais, ne vous inquiétez pas votre amitié ne sera pas altérée. Elle sera plutôt renforcée. Ambre sentit son visage triste remplacé par un sourire. - Dites-moi mère ! Comment ferais-je moi là bas ? - Ne vous inquiétez pas, les jeunes gens habitent dans une petite chambre et portent le plus souvent l’uniforme. Et pour votre bandage, il faudra que vous appreniez à le mettre toute seule. Ces deux sans la présence de Matthiew été vraiment quelque chose de difficile. Elle se sentait vide sans lui. Enfin le jour de son départ pour Paris était arrivé. Elle sortit Panache de l’écurie et alla saluer ses parents. Elle vit Diane triste, elle s’approcha d’elle et la serra dans ses bras. - Surtout, faites attention à vous ! - Ne vous en faite pas mère. Après un dernier regard à son père, elle monta sur son cheval. Elle s’arrêta à Vendôme, Ambre était totalement perdue. Il fallait absolument qu’elle mange. En se promenant dans les rues de la ville, elle découvrit un établissement, où des gens rentraient et sortaient. Avant de rentrer, elle laissa son cheval à un garçon d’écurie. Panache n’opposa aucune résistance, car d’instinct il comprenait que sa cavalière était épuisée et qu’elle n’avait pas le temps de s’occuper de lui. Elle s’y risqua et découvrit des gens assis autours de tables. Elle alla s’installer à une table vide et y déposa son chapeau et son sac. Un homme corpulent en tablier s’approcha d’elle et la questionna. - Qu’est ce qu’il prendra ce monsieur ? Ambre le regarda avec attention, il avait un regard froid mais, elle lui répondit, car elle avait vraiment besoin d’aide. - Auriez-vous quelque chose à manger ? - Je vous apporte ça tout de suite. Et dès que vous aurez fini, allez aux écuries. Votre monture vous sera préparée. Il était sur le point de se retourner mais, il se ravisa. Que désirez-vous boire ? - Du lait. Un grand homme brun se leva et se mit à rire. Il se tourna face à elle et vit un homme assez âgé. Il semblait être ivre, ce qui attira l’attention sur eux et le silence complet dans la salle. - Vous avez entendu ce qu’a dit ce jeune homme. Il veut du lait. Ambre se leva et employa le ton le plus assuré possible. - Et alors monsieur ! Cela ne vous regarde pas ! Je fais ce que bon me semble. - Vous entendez comment ce jeune effronté ose me parler ! L’homme s’approcha d’elle en titubant mais, l’aubergiste lui barra le chemin. - Laisse le donc tranquille. Il est en meilleur état que toi. - Laisse-moi faire. Il poussa l’homme, à cet instant Ambre distingua un grognement. Tu vas payer ton affront. Ambre se sentant menacée, ouvrit sa cape pour pouvoir sortir son épée. Lorsque l’homme vit la poignée, il recula, retourna à sa place et ajouta qu’il y avait erreur. Ambre se rassit lorsque l’aubergiste lui apporta son repas. En mangeant, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à Matthiew. Pensait-il à elle ou à sa sœur ? C’était évident qu’il devait penser à Diane. C’était sa future femme, tandis qu’elle n’était qu’une amie et le resterait. Qu’est ce qu’il pouvait lui manquer ! C’était évident, ayant passé toute leur enfance ensemble et que maintenant les voilà séparés. Cela faisait un grand vide. Mais, elle savait qu’ils se retrouveraient et qu’ils seront inséparables. Elle mit une journée pour atteindre Paris, là, elle alla aux mousquetaires de M de Licen, où elle lui remit une lettre de son père. Il était petit les cheveux grisonnant avec une moustache de couleur identique. Il avait l’air d’un grand-père avec toutes ses rides et ses yeux montraient beaucoup de gentillesse. Après plusieurs jours de test et sa présentation au près du roi, celui-ci lui donna un uniforme. De retour à l’hôtel particulier de M de Licen, celui-ci la présenta aux autres mousquetaires. Ceux-ci se moquèrent d’elle dès que M de Licen fut partit. L’un d’eux s’approcha d’elle et se mit à rire. - Nous avons droit à des nabots maintenant ! - Monsieur je ne vous permets pas. Ambre était furieuse. Je suis peut-être petit. Mais, j’ai du courage et maintes fois je me suis battu pour défendre des gens. J’en ai même la preuve. Elle souleva sa chemise pour montrer sa cicatrice. - Rien ne prouve, que vous ne vous l’êtes pas faite vous-même. - Très bien ! Alors battons-nous en duel, sans blessure. L’homme montra son accord en sortant sa lame. Ambre fit de même et se mit en position de combat. Le duel commença par quelques mouvements souples de leur arme qui s’entrechoquaient. Puis vint les déplacements qui accélérèrent le rythme. Ambre peinait mais, réussissait à garder le sourire, car son adversaire semblait être de plus en plus en difficulté. Il fallut à Ambre un mouvement plus rapide pour qu’elle réussisse à désarmer son adversaire qui la regarda ébahit. Il ramassa son épée et s’approcha d’elle. - Vous m’impressionnez. Chaque nouvelle recrue se bat avec l’un d’entre nous. Ambre le regarda surprise. Le mousquetaire remarqua son regard et s’expliqua. C’est un moyen de connaître le niveau de ces jeunes gens. Et vous êtes le seul à nous avoir battus en duel. Ambre avait déjà remis son arme dans son fourreau, quand il s’approcha d’elle pour lui donner une petite tape sur l’épaule. - Tu es des notre maintenant ! Ambre sourit, lorsque tous les hommes s’approchèrent pour la saluer. Le soir, tous les mousquetaires partirent de l’hôtel de Licen et rentrèrent chez eux. Sauf Ambre qui partie à la recherche d’un logement. Ce fut ce jeune mousquetaire, qu’elle avait battu quelques heures plus tôt qui l’aida dans sa recherche. Elle apprit que son compagnon portait le nom de Geoffrey, Luc de Clémence, qu’il avait 19 ans, qu’il venait de Gascogne et qu’il comptait rester mousquetaire. Ils trouvèrent enfin, après deux heures de recherche, un petit logis au-dessus de la maison d’un particulier. Geoffrey l’accompagna dans le petit appartement, car Ambre avait acheté en chemin une bouteille de vin avec un peu de nourriture. Elle allait en faire profiter son ami pour le remercier. En entrant dans la pièce, ils découvrirent une table et deux chaises qui trônaient au milieu de la pièce. Un petit lit en bois se trouvait près d’une large fenêtre et un petit meuble en bois servait d’étagère. Elle alla poser ses victuailles sur la table et invita son ami à l’accompagner dans son festin. Geoffrey lui parla de ce qu’avait fait le cardinal de Richelieu. - As-tu eu un garçon du nom de Matthiew, Philippe de Permele ? Ambre avait beaucoup d’espoir en posant cette question. Peut être retrouvera-t-elle son ami plus tôt ? - Oui, ce nom me dit quelque chose. Il continua à approfondir ses pensées, lorsqu’il remarqua la cicatrice dans la paume de la main droite d’Ambre. Oui… je me souviens ! Il avait usé d’une stratégie où sa main avait une importance. Ambre sourie. Oui c’était bien lui ! Surtout avec ses étranges bottes. - Est-il encore ici ? - Non malheureusement. Il est parti avec le reste de sa compagnie pour la Champagne Ardenne. Et je ne sais pas quand ils reviendront. Ambre sentit son cœur se serrer, quand elle apprit que Matthiew se trouvait au combat. Elle ne le reverrait pas avant un bon bout de temps. Peut être même, qu’elle ne le reverrait jamais ! Pour passer sa tristesse Ambre prit plusieurs verres de vins, l’un après l’autre. Soudain, elle vit la pièce commencer à tourner tout autour d’elle. Lorsque Geoffrey l’aida à se mettre au lit, elle faillit l’embrasser. Mais, heureusement ses étourdissements la firent se dévier. Elle n’était vraiment pas dans son état normal. Et celui-ci rigola de sa tentative, car lui aussi était soûl. Le lendemain matin, Ambre avait mal à la tête et découvrit que Geoffrey avait disparu. Cela ne l’étonnait guère, car il y avait un gros trou noir à la place de ses souvenirs. Elle alla tout de même à l’hôtel, malgré la douleur qui lui battait les tempes. Elle eut quelques difficultés à traverser les rues de Paris, car les marchands criaient fort et leur voix résonnait dans sa tête. Elle réussit, grâce à son cheval, à arriver rapidement à l’hôtel de Licen, où elle retrouva son ami qui rit en la voyant arrivé avec la gueule de bois. - J’ai bien fait de te coucher, hier soir ! Il semblait plein d’entrain. Comme si, il n’avait rien bu. Comment faisait-il ? Il avait pourtant bu autant qu’elle ! Enfin le croyait-elle, car au bout du cinquième verre, tout s’était mélangé dans sa tête. Geoffrey s’approcha d’elle et la questionna de sa voix la plus douce. - C’était ta première ivresse ? - Oui. Et hier soir, c’était mon premier verre d’alcool. Il la regarda avec inquiétude. - Tu aurais dû boire moins. Il a fallu que je te parle de ce Matthiew de Permele. Pour que tu te jettes sur la bouteille ! Qui est-il pour toi ? A-t-il un lien avec toi ? Ambre réussit à descendre de cheval et le mena à l’écurie. Elle expliqua à Geoffrey, qu’ils étaient des amis d’enfance et qu’à l’époque, ils étaient inséparables. Et que cela faisait maintenant deux ans qu’ils étaient séparés. - Et la cicatrice que tu as remarquée, elle tourna sa paume vers leur regard. C’est pour toujours nous souvenir de l’un de l’autre. Geoffrey la regarda avec compassion. - Vous êtes donc frère de sang ! - Oui. Et c’est le seul véritable ami que j’ai. - Dans tous les cas. Il lui tendit la main. Je te compte parmi les miens. Ambre serra la main de Geoffrey. - Eh moi ! Je serais fière de t’avoir comme ami. Ambre subissait un véritable changement, car sa vie à Paris était totalement différente de celle qu’elle avait chez elle. Tous les soirs, au lieu de rentrer. Elle apprenait à devenir un véritable homme, car ses compagnons l’emmenaient tous les soirs, sauf le soir de garde, dans des tavernes, où ils buvaient jusque tard dans la nuit et perdaient leur solde aux jeux d’argent. Même si parfois Ambre perdait beaucoup, elle faisait en sorte de le regagner, car elle connaissait la valeur de l’argent, en voyant des gens mendier dans les rues. Même si cela, elle n’en parlait à personne. A chaque fois que son adversaire n’était pas d’accord avec le résultat, il sortait son épée mais, il suffisait que Geoffrey arrive avec sa carrure d’ours, ses cheveux bruns en batailles et le front plissé pour que l’individu range son arme et s’asseye. Ambre et Geoffrey se regardaient et riaient. Le jour de ses 19 ans, son ami Geoffrey avait organisé une soirée spéciale. Il la conduisit dans les rues, sans lui souffler mots de ce qu’il avait prévu. Après plusieurs croisements, ils arrivèrent devant une grande maison blanche qui était illuminée par des bougies qui éclairaient les pièces intérieures. - Voici, une maison où tu pourras découvrir les plaisirs de la chair des femmes. - Je ne crois pas que je pourrais. Son ami la regarda, il était surpris de sa réponse. - Je ne comprends pas. J’espère que tu ne fais pas comme ces filles de bonne famille qui attendent le mariage. Il disait cela en riant. Mais, Ambre le regarda avec un sourire mi-amusé, mi-inquiet. - Explique-moi alors ! Il la regardait d’un air intrigué. - Tu sais que pour moi. Tu es le frère que je n’ai jamais eu. Et que j’ai confiance en toi. Alors… je vais te révéler un secret que seule ma famille et Dieu connaissent. J’espère que tu ne m’en voudras pas. - Ne t’inquiète pas. Dit-il d’une voix rauque. Ambre commença à lui expliquer le vœu que la mère de Matthiew avait formulé. Puis le choix que prirent ses parents sur sa vie et la façon dont elle était devenue l’amie de Matthiew. - Tu te moque de moi c’est ça ? Dit-il amusé. C’est par ce que tu as peur. C’est ça ? Il ne cessait de rire. - C’est normal que tu ne me croies pas. A-t-on déjà vu une femme manier les armes ? - Non. - Mais, pourtant. Elle lâcha les rennes de sa monture et détacha le cordon qui maintenait sa chemise fermée, pour faire apparaître le bandage qui lui dissimulé sa poitrine. Il la regarda ébahit l’ouverture de la chemise. - Tu as dû te blesser. La raison de ton bandage ! Elle referma sa chemise et reprit les rennes. - Te rappelles-tu que je me sois blessée ? - Non. Il y eut un long silence pendant lequel, il l’observa. Puis il reprit d’un ton moqueur. Je comprends mieux pourquoi, je te trouvais si frêle. Sa remarque fit sourire Ambre qui se mit à rire, à en perdre le souffle. Son ami riait également aux éclats. Puis il s’arrêta et dit. - Et bien ! Nous passerons la soirée différemment. Tant pis ! - Je suis désolée. Il la regarda avec le sourire aux lèvres qui redonna le sien à Ambre. - Ce n’est pas grave. Cela m’intéresse de parler de choses qui ne sont pas ennuyeuses, avec une fille. Ambre se remit à rire et répondit : - Sur ce sujet, je suis bien d’accord avec toi. Car quand ma grande sœur me parle de ce que ses amies et elle disent, je m’ennuie à mourir. Il lui adressa un grand sourire et Ambre paru intriguée. - Que t’arrive-t-il ? - Tu as bien dis, que tu avais une grande sœur ? - Oui, dit-elle surprise. Pourquoi ? - Comment est-elle ? - J’ai un portrait d’elle chez moi et… Elle le regarda et arrêta un bref instant sa phrase. Mais, de toute façon, elle est déjà promise. - C’est dommage ! Il la regardait d’un air boudeur. Car si elle est aussi jolie que toi. J’aurais bien fait sa rencontre. Et qui est le futur époux ? Ambre ne lui répondit pas, car à la seule pensée de ce mariage, son cœur se serrait. Pourquoi la vie leur avait joué un aussi mauvais tour ? Pourquoi lui avoir offert l’amour ? Si celui qu’elle aimait, devait s’unir à sa sœur ? Ce fut la voix grave de Geoffrey qui la fit revenir à la réalité. - Ce ne serait pas ton ami Matthiew, dit-il ironiquement. Ambre sentit ses joues s’empourprer lorsqu’elle entendit son nom. Ne la voyant pas répondre, Geoffrey continua. - Il faudra bien un jour que tu lui dises la vérité. C’est le seul moyen de savoir ce qu’il ressent pour toi. Ambre senti la colère lui monter aux joues. - Dis le que tu me déteste à ce point ! Il la regarda avec surprise. Qu’avait-il dit pour qu’elle parte dans une colère ? - Mais, pourquoi dis-tu cela ? Elle sentit sa colère s’estomper. Pourquoi s’énerver ? Il n’était pas au courant. Elle lui répondit d’une voix plus douce. - J’ai juré de ne jamais rien lui révéler. Elle ferma à demi ses paupières, comme si elle voulait réfléchir. Elle les rouvrit et son ami put y voir briller une lueur qu’il ne connaissait pas. Elle reprit la parole après avoir laissé un long silence. - Et je sais que s’il apprenait la vérité. Je crois que je ne me remettrais pas de sa fureur. Car nous ne nous sommes presque jamais disputés. Enfin ! Parlons d’autre chose. Ambre avait abandonné son regard triste pour le remplacer par un sourire plus enjoué. Comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu. Sur le chemin du retour, Geoffrey ne put s’empêcher de regarder la silhouette de son amie. Maintenant qu’il connaissait la vérité, il comprenait mieux pourquoi sa carrure était si frêle, malgré la musculature qu’elle avait gagnée. Son nez était un peu retroussé, ses lèvres étaient pulpeuses avec une couleur rosée. Ses longs cheveux bruns dégringolaient sur ses épaules. Quelques mèches venaient se poser sur un visage bien dessiné et mettaient en valeur ses yeux couleurs émeraude, qui reflétaient une âme fière et douce à la fois. Comme elle le lui avait montré, sa poitrine était compressée sous un bandage mais, en y prenant plus attention, il en vit une fine esquisse. Il la vit tourner son regard souriant vers lui et se sentit mal à l’aise. Vraiment cette jeune femme était pleine de surprises ! Ambre et Geoffrey étaient devenus plus proches. Il n’y avait ni rapport intime, ni même la simple idée qu’il y en ait un. Ils étaient devenus liés comme des frères et sœurs, s’en était devenu amusant. Car dès que l’on s’approchait trop près d’elle, Geoffrey venait la rejoindre. Ambre lui rappelait à chaque fois, qu’elle savait se défendre et qu’elle l’avait battu à l’épée. Les gens étaient toujours intrigués de les voir rire à cette remarque. Le jour de son départ arriva enfin. Elle avait maintenant 20 ans. Geoffrey avait eut droit à une permission pour accompagner Ambre à la sortit de la ville. Ambre allait monter sur son cheval lorsque Geoffrey l’interpella. - Si tu veux revenir à Paris. Tu es la bien venue chez moi. Ambre ne lui répondit pas mais, s’approcha de lui et lui serra la main. Ambre lui dit une phrase que seul lui pouvait entendre. - Merci beaucoup. Tu vas me manquer. Ambre avait la voix qui tremblait, à cause de leur séparation. Quand Geoffrey la vit s’éloigner sur son cheval, elle lui adressa un signe de main, accompagné d’un sourire.
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