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Ambre et sa vie de tourment et autres

5 janvier 2009

chapitre 3

Chapitre 3. Après trois jours de course à cheval, Ambre pouvait enfin voir les forets de la Charente Maritime. Rien ne semblait avoir changé, lorsqu’elle observa autour d’elle à son arrivée. Elle fut accueillie par Diane qui était rayonnante. Elle avait maintenant atteint l’âge de 21 ans. Son corps de petite fille avait disparut et avait laissé place à un corps de jeune femme. Sa poitrine était mise en valeur par un corset qui affinait également sa taille. Ses longs cheveux blonds avaient été rabattus en arrière pour former un chignon. Quelques mèches s’étaient échappées et volaient autour de son visage qui était devenu plus fin. Ses yeux bleus étaient emplis de larmes. Ambre ne put résister à ce touchant spectacle et alla serrer sa sœur dans ses bras, où celle-ci ne put retenir ses larmes. - Oh ! Tu m’as tellement manqué. Diane avait la voix qui sanglotait. Ton absence a été longue à supporter. Ambre regarda sa sœur qui avait le visage inondé de larmes. - Tu crois que j’aurais laissé ma grande sœur aux mains de n’importe qui ! Ambre rit et redonna le sourire à sa sœur. Au fait, que fais-tu là ? Je n’avais pas prévu mon retour. - Lorsque le jour de ton anniversaire est passé. Je me suis dit, qu’il fallait que j’aille guetter ton retour. Et me voilà ! Ambre lui sourit et la pris par l’épaule. Elle la fit monter en amazone devant elle sur son cheval et rentrèrent chez elles. Ambre fut accueillie à bras ouvert par ses parents qui furent troublés par l’apparence de leur fille. - Vous avez vraiment changé mon fils, dit son père étonné. - Vous savez qu’il le faut bien père ! Elle pensa que Matthiew devait avoir changé lui aussi. Il serait peut-être rentré maintenant ? - Dites-moi père ! Est-ce que Matthiew est rentré ? - Oui. En ce moment, il se trouve chez lui. Vous pouvez vous y rendre, si vous le désirez. Ambre ne se le fit pas dire deux fois, car après avoir déposé ses affaires, elle se dirigea vers le château du duc de Permele. Elle ne pouvait s’empêcher de se remémorer les souvenirs de son enfance, à chaque fois qu’elle regardait autour d’elle. Chaque parcelle de terre lui rappelait une partie de son passé. Elle se précipita vers le large escalier en pierres, où elle monta les marches quatre à quatre. La porte s’ouvrit sur un domestique qui avait des cheveux blancs. Celui-ci la fit entrer dans un grand salon où se trouvait le duc de Permele, assit dans un fauteuil en toile de couleur rouge, en train de lire un livre. Il le reposa aussitôt qu’il vit Ambre. Il se leva et vint à sa rencontre. Depuis qu’elle ne l’avait pas vu, elle le trouva changé. Ses cheveux bruns avaient pris une couleur poivre et sel, son visage avait gagné quelques rides au niveau de ses yeux et de son front. Mais, ses yeux noisette pétillaient toujours de malice, même quand il prenait un air sévère. Le duc lui sourit et fit apparaître ses dents blanches. Il la fit s’installer dans un autre fauteuil en face du sien. - Votre retour me ravit. Il y a si longtemps que nous nous sommes vus. Vous avez beaucoup changé durant votre séjour. Ambre prit le verre de vin que l’on venait de lui apporter et en but une gorgée. - Il faut bien que nous grandissions, dit-elle en soupirant. Il est vrai qu’il est loin le temps des bêtises que nous faisions avec Matthiew. Maintenant nous sommes devenus des hommes. - Quels chenapans vous étiez tous les deux ! Vous souvenez-vous de notre cuisinière ? Vous vous amusiez à lui voler ses ingrédients. Et on la voyait toujours courir après vous dans les couloirs. La main posée sur le pied de son verre, Ambre se mit à rire en se remémorant cette image. Elle fut accompagnée par le duc, lorsque son regard croisa le sien. Ils s’interrompirent lorsqu’ils entendirent une voix venant de l’entrée. Elle tourna la tête dans cette direction et vit un grand homme brun. Ses yeux noisette lançaient des éclaires, sa mâchoire était contractée. Il avait les mains posées sur les hanches. - Père ! Qu’est ce que ce vacarme ? Il regarda Ambre avec froideur et détourna son regard vers son père. Je vous avais dit pas de visite. Et qu’il fallait que vous vous reposiez ! - Je ne suis pas encore trop âgé. Cessez de me parler comme si j’étais malade. Ambre alternait son regard entre Matthiew et le duc. Que lui était-il arrivé ? Pour qu’il s’inquiète de la sorte ! Il ne lui avait même pas adressé un sourire ! - Bonjour Matthiew, dit-elle solennellement. Celui-ci la regarda avec surprise. - C’est normal que tu ne me reconnaisses pas ! Après sept ans de séparation. Tu sais que moi non plus je ne t’ai pas reconnu tout de suite. Tu as drôlement changé. Il avait gardé un regard impassible lorsqu’il lui adressa enfin la parole. - Oh ! Excuse-moi mais, tu as drôlement changé. Que je ne t’avais pas reconnu ! Sa voix semblait contrariée mais, Ambre ne s’en formalisa pas. - J’ai pourtant crut qu’avec cette grande amitié qui nous lié, nous nous serions reconnu au premier regard. Mais, ce n’en a pas été le cas, dit-elle amusée. Elle remarqua que Matthiew n’avait pas rit à sa plaisanterie. Pourtant ! Quand ils étaient petits, il riait même quand ce n’était pas drôle et cela dans le seul but de ne pas la vexer. Peut être est ce à cause de ce qu’il avait vu lorsqu’il était sur-le-champ de bataille ? Autant ne pas continuer à discuter avec lui, son attitude lui montrait qu’il était préoccupé. - Eh bien ! Je vous remercie de votre accueille monsieur le duc. Mais, je dois prendre congé. Celui-ci lui adressa un sourire quand elle partit mais Matthiew ne lui donna qu’un simple signe de tête. Quand elle remonta sur Panache, elle décida de se changer les idées. Elle monta sur son dos où elle remarqua avec amusement qu’il était maintenant plus simple de monter sur son dos depuis qu’elle avait grandi. Ambre n’était pas pressée. C’était la raison pour laquelle, elle faisait avancer son cheval au pas. Mais, lorsqu’elle vit l’entrée des bois, elle le fit partir au galop. Car elle savait que Panache en avait besoin après sa si longue absence. Comme à chaque fois, elle voyait défiler les arbres mais, son attention fut attirée par un reflet de soleil. Oui, ça ne pouvait qu’être la cascade ! Ses soupçons furent justifiés lorsqu’elle entendit le grondement de l’eau et lorsqu’elle l’aperçut enfin. Elle descendit de cheval et l’attacha à un tronc près du petit étang. Elle regarda attentivement le bouillonnement de l’eau et vit la fumée qui montait au ciel. Elle pensait qu’elle pourrait très bien y plonger. Matthiew semblait trop occupé pour s’occuper de cet endroit et de plus la température de ce mois d’octobre était excessivement haute. Elle commençait à lui peser avec ses larges vêtements. Elle les retira donc, son bandage avec et plongea dans la petite étendue d’eau. Elle put enfin se détendre, car le liquide frais lui permit de se reposer les muscles, c’était la première fois que son corps de femme évoluait dans un territoire connut. Ambre était en train de nager, lorsqu’elle entendit des voix. Il ne fallait surtout pas qu’on ne la découvre ! Ce serait une gêne pour elle-même mais, surtout pour ses parents. Elle sortit alors de l’eau, prit ses vêtements qui étaient sur un rocher et détacha son cheval pour le mener dans une grotte, derrière l’eau de la chute. Elle avait eu juste le temps de remettre son pantalon, lorsque par le côté de la chute, elle vit deux hommes. L’un était petit avec un regard de fouine. Il avait une longue cicatrice qui partait du front, traversait son œil droit et se terminait sur sa joue. L’autre s’était placé du côté de l’eau. Ce qui l’empêcha de le détailler mais, sa voix lui semblait familière. Comme elle n’en était pas sûre, elle préféra l’écouter. - Il faut être très prudent. Car on m’a dit qu’il était sortit. Il faut que… Ambre avait du mal à entendre clairement, car le bruit de la cascade couvrait leur voix. Mais, elle comprenait quelques morceaux de phrases. - Il faut absolument se débarrasser de lui. C’était difficile de pouvoir reconnaître la personne à qui elle appartenait, car ils étaient trop éloignés. L’autre prit la parole avec un sourire aux lèvres. - Comment voulez-vous que je le fasse ? - Comme cela vous amuses ! Vu les échos que j’ai de lui, il va découvrir que… Vous devez faire cela vite et discrètement. Surtout ne le loupez pas. Il s’agit de notre vie. Ambre vit le petit homme s’incliner et partir. Elle était sur le point de sortir, lorsqu’elle vit une ombre se profiler devant l’eau de la chute. Elle espérait que ce n'était pas le mystérieux homme ! Si c’était le cas, il ne faudrait pas qu’il découvre sa cachette. Etant donnée ce qu’elle avait entendu. Heureusement pour elle, la silhouette disparut. Elle pouvait enfin respirer normalement. Quand elle s’approcha de l’eau, elle sentit des gouttes couler le long de sa poitrine nue. La peur lui avait fait oublier sa tenue. Avant de passer sur le côté de la cascade, elle enveloppa sa large poitrine sous un long bandage blanc, qu’elle arrivait maintenant à serrer comme il fallait. Ses seins prenaient toujours un certain volume mais, ils étaient moins épais. Par-dessus, elle enfila une large chemise blanche qu’elle attacha grâce à deux lanières placées au niveau du col. Elle prit les rennes de Panache et l’entraîna hors de la grotte, remit ses bottes, monta sur son cheval et partit au galop. Il fallait vraiment éclaircir ce point. Si quelqu’un était tué, elle s’en voudrait d’avoir était au courant et de n’avoir rien fait. Elle arriva aux écuries et ramena Panache à son box. Elle prit des brosses et des sceaux remplis d’avoine. Elle retira la selle du dos de son cheval et commença à le brosser. Cette journée était tout à fait étrange ! Matthiew qui avait un drôle de comportement, puis cet assassina. Il fallait qu’elle face quelque chose ! Mais, quoi ? Elle était en train de nourrir Panache, lorsqu’elle entendit des pas venir vers elle. Heureusement par prudence, elle avait gardé son épée, car dans l’ombre, elle remarqua un poignard briller à la lumière des rayons de soleil. A son tour, elle sortit sa lame de son fourreau. - Allez-y ! Si vous n’avez pas peur de mourir. Ambre avait pointé sa lame dans la direction de la silhouette. Celle-ci se précipita vers elle mais, l’individu fut stoppé par l’étalon noir qui s’était mit devant Ambre et s’était cabré. Par peur l’homme préféra s’enfuir. Elle se mit à rire lorsqu’elle le vit courir à toutes jambes. Elle rangea son épée et caressa le museau de son cheval qui s’était rapproché d’elle en lui donnant quelques petits coûts de tête sur son épaule. - Merci beaucoup. Tu mérites vraiment que je te donne une ration de plus. Ambre joignit le geste à la parole et lui remit de l’avoine dans son box. Celui-ci hennit et commença à manger. Ambre quitta les écuries et regarda le ciel. Celui-ci commençait à s’assombrir et le soleil se cachait derrière le bâtiment qui servait de salle d’armes. Ce fut un signe, car elle s’y précipita et découvrit la salle comme elle était avant. Elle retrouvait le vieux mannequin, les épées d’entraînement qu’elle utilisait avec Matthiew, quand ils étaient petits. Même les vielles armes étaient restées enfermées dans l’armoire. Ambre sortie son épée et commença à frapper le mannequin. Cela lui rappelait les duels qu’elle faisait avec Matthiew. Il lui avait tellement manqué pendant leur séparation ! Pourquoi à son retour, son sentiment avait-il changé ? Même en le revoyant, elle ne ressentait ni amitié, ni amour. Il y avait quelque chose d’étrange ! Ambre sursauta lorsqu’elle entendit une voix l’appeler. Celle-ci lui était familière. Au bout de quelques secondes, elle reconnut la voix de l’homme inconnu de la cascade. Elle était inquiète, car elle se souvint qu’il avait donné l’ordre à ce qu’une personne meurt. Et elle avait été menacée ! Oh non ! C’était donc elle la cible ! Prise de colère Ambre se retourna épée en main. Mais, ce qu’elle découvrit la surpris. C’était Matthiew qu’elle vit en face d’elle, tenant une épée à la main. - Eh bien ! Je vois que tu es déjà prêt. J’espère que tu t’es amélioré. Il était froid ! C’était évident s’il voulait la tuer. Elle le vit se mettre en position de combat, elle fit de même et le duel commença avec rapidité. Chaques coups de Matthiew étaient rapides et précis mais, elle le sentait peiner sous ses assauts. C’était étrange ! Lui qui employait souvent des bottes, il ne le faisait pas. Après quelques parades, Matthiew perdit son épée et là ! En une fraction de seconde, Ambre vit la paume droite de sa main qui ne possédait pas de cicatrice. Cela expliquait tout ! Alors c’était un imposteur et de peur qu’elle le découvre. Il avait voulut la faire tuer. Mais, où était Matthiew alors ? Il fallait qu’elle le découvre sans que cet homme ne lui fasse du mal. De sa chambre, Ambre aperçu une lumière se déplacer dans l’obscurité de la nuit. Elle regarda par l’une des grandes fenêtres et découvrit, grâce à la lueur qui illuminée le visage de l’individu, celui de l’imposteur qui se déplaçait dans les bois. Que pouvait-il bien faire à 11 heures du soir ? Peut être faudrait-il qu’elle le suive ? Il la conduirait peut être auprès de Matthiew ? Elle sortit sans bruit de chez elle et suivit l’imposteur sans se faire repérer. Il la mena dans une grotte. Elle descendit de cheval et demanda à Panache d’aller se cacher. Elle frôlait les murs pour ne pas être vue. Elle était à l’angle d’un croisement lorsqu’elle entendit la voix de l’homme. Elle passa sa tête dans la direction d’où venait la voix. Et découvrit l’imposteur se tenant debout devant une porte en bois. - Alors ! On ne s’ennuie pas trop ? Il se mit à rire. Ne vous inquiétez pas. Ce sera bientôt finit pour vous. Mais, il faut d’abord que je m’occupe de lui. Ce sera bientôt fait. Il referma la petite fente par laquelle, il parlait au prisonnier, puis il partit. Ambre eut juste le temps de se faufiler dans une fente de la paroi, lorsque l’homme passa. Elle le regarda furtivement s’éloigner. Lorsqu’il fut enfin partit, Ambre se précipita devant la grande porte en bois. Même si ce n’était pas Matthiew, il fallait secourir cette personne, car comme elle, il risquait de mourir. Elle tira lentement la petite poignet qui ouvrait la fente. Elle ne pouvait rien voir à cause de l’obscurité qui englobait la pièce. Ambre ne comprenait pas. Il n’avait tout de même pas parlé tout seul ? Non, il devait y avoir quelqu’un ! Elle se retourna et observa tout autour d’elle pour trouver une clé. S’il y en avait une ! Son attention fut attirée par un trousseau qui était accroché au mur près du croisement. Elle se précipita dessus et revint aussitôt. Elle essaya plusieurs clés et réussit enfin à trouver la bonne. Elle ouvrit la porte et malgré le jet de lumière venant du couloir, elle ne vit toujours personne. Encore plus étrange ! Elle entra et la porte se referma derrière elle. Ambre se retourna vivement et découvrit une haute silhouette se dresser devant elle. De peur, elle préféra reculer mais, le lit qui se trouvait derrière, la déséquilibra et la fit tomber. L’ombre était devenue plus imposante mais, Ambre prit son courage à deux mains et se redressa en déclarant d’une voix qui se voulait ferme. - Si vous voulez me frapper, faites-le. Mais, vous ne pourrez pas sortir d’ici. J’étais venue vous aider. Une voix grave et douce lui répondit. - Je ne voulais pas vous faire peur. Vous savez. Vu ce qu’il m’attend. Mieux vaut être prudent. Il s’approcha d’elle avec un pas lent et là son visage passa sous un rayon de lune passant à travers une fente dans la paroi. Elle vit deux grands yeux noisette rehaussés par de larges sourcils. Son visage était carré, ses lèvres dessinaient un sourire. Cette tête ne lui était pas inconnue. Une image du visage de Matthiew adolescent vint se superposer sur celui de l’individu. Oui ! C’était lui. C’était enfin lui ! Elle se hasarda tout de même à prononcer son nom. Celui-ci la regarda avec surprise et elle reprit avec le sourire. - J’ai tant changé que cela ? - Mais, c’est que je ne vois pas votre visage. Approchez-vous de la lumière. Elle obéit sans plus attendre. Elle entendit un petit rire rauque et Matthiew lui répondit. - Effectivement, tu n’as pas beaucoup changé. Aub ! Il la prit dans ses bras en la serrant contre son cœur. Ambre sentit son corps fondre au contacte de ses bras. Son cœur, lui ne pouvait s’empêcher de résonner de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle croyait réellement que ses sentiments pour lui n’existaient plus. Mais, tout au contraire son amour était devenu plus fort encore. Sentant que son corps allait répondre à celui de Matthiew, elle préféra se dégager. Encore troublée, Ambre reprit. - Il faudrait peut être que nous sortions d’ici ! Avant que l’on ne remarque mon absence. Et que l’imposteur vienne se débarrasser de nous. - Oui. Ce serait plus prudent. Ambre encore troublée par la proximité de son ami se pressa pour sortir de la pièce. Dès qu’elle le vit apparaître à la lumière, elle fut impressionnée par son allure. Il était plus grand qu’elle, il avait de larges épaules. A ses yeux, Matthiew était vraiment devenu un bel homme. A côté, elle se sentait toute petite. Quand elle le regarda, il arbora un large sourire qui la décontenança. Il parla d’une voix grave et douce qui la troubla. - Même si tu as gardé ton visage d’en temps. Tu as tout de même changé. Ses yeux reflétaient sa joie de la revoir. Ambre fut interrompue dans son admiration, lorsqu’elle entendit deux voix qu’elle connaissait. Surprise, elle se retourna et découvrit l’imposteur et le petit homme à la cicatrice. Tous deux avaient le sourire aux lèvres. - Vous avez voulu nous faciliter la tache en vous réunissant ? L’individu ne pouvait s’empêcher de rire. - Arrêtez donc de rire ! Ce n’est pas à vous deux, que vous allez réussir à vous en sortir. Ambre entendit la voix grave de Matthiew lui répondre. - Tu aurais dut te méfier, car ils sont plus de deux. Au son de sa voix, elle se retourna et le découvrit maintenu par deux autres hommes qui lui bloquèrent les mains dans le dos. Ils furent conduis à la rivière, Ambre sentait sa fin devenir proche mais, ce qui la faisait paniquer c’est qu’elle serait accompagnée de son ami. L’individu l’entraînait avec force près du bord. Il tenait dans sa main un petit poignard. Il lui montra l’eau et dit. - Tu vois ! Tu seras le premier à y être jeté. La raison en est que je déteste perdre et que je hais les petites fouines dans ton genre. Il était sur le point de la pousser mais, mais elle l’arrêta en posant une question. - Pourquoi faites vous cela ? - Pour mon père. L’homme que vous avez mis en prison à cause d’un vol de bijoux. et qui y est mort par votre faute. Maintenant cessez donc de parler. Il allait la pousser lorsqu’il retint son geste. - Ah oui ! C’est vrai. J’oubliais le plus important. Il enfonça la lame du poignard dans la cicatrice d’Ambre qui se plia en deux à cause de la douleur, et ce fut le trou noir lorsqu’il la poussa dans l’eau. Ambre se réveilla au bord de la rivière avec aucun souvenir sur qui elle était, ni sur la raison pour laquelle, elle était habillée en homme. La seule chose dont elle était sûre, c’est que sa hanche la faisait souffrir. Hors de l’eau, elle découvrit un grand cheval noir arriver auprès d’elle pour l’accueillir. Elle ne comprit pas pour qu’elle raison son instinct la poussait, à faire confiance à cet animal. Elle monta sur son dos, car elle pensait que seul lui pourrait l’aider à retrouver sa vie passée. L’animal s’éloigna de la rivière et se retrouva rapidement sur de petits chemins qui les menèrent rapidement sur une route principale. Ambre ne le savait pas, mais ce cheval noir était en vérité son étalon noir Panache et celui la conduisait dans la direction de Paris. Mais aucun des paysages qu’elle traversait ne lui permettait de se rappeler le voyage de retour qu’elle avait réalisé quelques jours plus tôt.
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30 novembre 2008

Chapitre 2

Chapitre 2. Quelques jours avant ses 13 ans, Ambre apprit que Matthiew organisait une soirée d’anniversaire pour elle et pour lui. Le soir de la fête arriva et pour cette raison Ambre fut aidée par sa mère pour bander sa poitrine qui s’était développée. Par-dessus, elle passa une large chemise blanche sur laquelle, elle posa une veste bleue où un col en dentelle dépassait. Avec, elle prit un pantalon large de couleur identique, elle enfila des bottes en cuir qu’elle pouvait remonter jusqu’au-dessus des genoux, avec des éperons. Elle rangea son épée dans un fourreau, maintenue à sa hanche par un baudrier. Ambre alla rejoindre ses parents qui l’attendaient dans la salle de réception. Elle découvrit sa sœur habillée d’un corps de jupe jaune et d’un jupon d’un jaune plus pale, par-dessus elle portait un manteau bleu sur lequel dépassait un large col blanc. Ses cheveux blonds étaient ramenés en arrière pour se terminer en chignon. Ambre prit sa sœur par le bras et elles partirent accompagner de leurs parents, pour le château du duc de Permele. Arrivés, ils furent accueillis par le duc et Matthiew. - Bon anniversaire Aubin ! Cela vous fait donc 13 ans. Ambre lui sourit. Je vous en prie. Entrez ! Ambre fit asseoir sa sœur à côté de Matthiew. Elle fut aussi assit à côté de lui mais, aussi à côté d’une jeune fille brune qui portait une robe bleue. Pendant la soirée, sa sœur fut souvent invitée à danser. C’est vrai que Diane était merveilleuse ce soir ! Lorsque ce fut Matthiew qui l’invita, Ambre eut un pincement au cœur. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? C’était tout à fait normal ce qui se passait entre eux. Elle fut interrompue dans ses pensées par la voix de Matthiew. - Aub ! Pourquoi n’invites-tu pas des jeunes filles à danser ? Elles sont toutes en train d’attendre un signe de ta part. Surtout ta voisine. Il lui fit un signe de tête dans sa direction. - D’accord j’y vais. Elle s’approcha de la jeune fille et lui tendit la main. Voulez-vous m’accorder cette danse ? Celle-ci sourit et se leva en lui donnant la main. Elle invita plusieurs jeunes filles à danser avec elle, puis Matthiew l’entraîna sur un balcon d’où l’on voyait les illuminations des remparts. Ambre pouvait voir sa sœur discuter avec un jeune homme qui semblait être de leur âge. Matthiew la fit tourner face à lui et pour cela, il dut poser sa main sur son épaule. Elle sentit tout son corps se réchauffer à ce contacte et son cœur s’accélérer. - Ecoute ! Je ne voulais pas que ce moment arrive. Mais, j’ai maintenant 15 ans et il est temps pour moi que je parte. Il la regarda dans les yeux. Tu sais ! Tu vas beaucoup me manquer. - Mais, où vas-tu ? Explique-moi. - Je pars à Paris pour m’engager aux mousquetaires. D’ailleurs, je crois que toi aussi quand tu auras 15 ans, tu devras aller le faire. - Alors, dans combien de temps va t'on se revoir? - Nous serons séparés pendant sept ans. - Et quand pars-tu ? - Demain. Ambre ne pouvait plus soutenir son regard, ses yeux la troublaient. Elle baissa la tête, elle avait vraiment beaucoup de peine. - Tu vas beaucoup me manquer. Matthiew lui souleva le menton avec sa main. Il la regarda intensément dans les yeux. Ambre fut troublée par une lueur qui apparut dans ses yeux. Il prit sa main droite dans la sienne. - Quand je serais partit ! Je penserais tout le temps à mon frère de sang. Il lui adressa un sourire avant qu’elle ne parte. Elle alla retrouver ses parents qui étaient aux côtés du duc de Permele. Sa mère remarqua son air attristé et l’emmena à l’écart de la fête. - Que vous arrive t il ? Elle posa son regard sur le visage de sa fille. Vous semblez abattue. - Non ! Lorsqu’elle vit le regard compréhensif de sa mère, elle comprit qu’elle ne pouvait rien lui cacher. Enfin oui. C’est que je viens d’apprendre que Matthiew part demain pour Paris. - Oui c’est tout à fait normal. Il vient d’avoir 15 ans. Vous aussi vous devrez y aller. - Je le sais parfaitement. Mais, c’est qu’il va me manquer. Sa mère la regarda avec sollicitude. - Je vous comprends. Mais, ne vous inquiétez pas votre amitié ne sera pas altérée. Elle sera plutôt renforcée. Ambre sentit son visage triste remplacé par un sourire. - Dites-moi mère ! Comment ferais-je moi là bas ? - Ne vous inquiétez pas, les jeunes gens habitent dans une petite chambre et portent le plus souvent l’uniforme. Et pour votre bandage, il faudra que vous appreniez à le mettre toute seule. Ces deux sans la présence de Matthiew été vraiment quelque chose de difficile. Elle se sentait vide sans lui. Enfin le jour de son départ pour Paris était arrivé. Elle sortit Panache de l’écurie et alla saluer ses parents. Elle vit Diane triste, elle s’approcha d’elle et la serra dans ses bras. - Surtout, faites attention à vous ! - Ne vous en faite pas mère. Après un dernier regard à son père, elle monta sur son cheval. Elle s’arrêta à Vendôme, Ambre était totalement perdue. Il fallait absolument qu’elle mange. En se promenant dans les rues de la ville, elle découvrit un établissement, où des gens rentraient et sortaient. Avant de rentrer, elle laissa son cheval à un garçon d’écurie. Panache n’opposa aucune résistance, car d’instinct il comprenait que sa cavalière était épuisée et qu’elle n’avait pas le temps de s’occuper de lui. Elle s’y risqua et découvrit des gens assis autours de tables. Elle alla s’installer à une table vide et y déposa son chapeau et son sac. Un homme corpulent en tablier s’approcha d’elle et la questionna. - Qu’est ce qu’il prendra ce monsieur ? Ambre le regarda avec attention, il avait un regard froid mais, elle lui répondit, car elle avait vraiment besoin d’aide. - Auriez-vous quelque chose à manger ? - Je vous apporte ça tout de suite. Et dès que vous aurez fini, allez aux écuries. Votre monture vous sera préparée. Il était sur le point de se retourner mais, il se ravisa. Que désirez-vous boire ? - Du lait. Un grand homme brun se leva et se mit à rire. Il se tourna face à elle et vit un homme assez âgé. Il semblait être ivre, ce qui attira l’attention sur eux et le silence complet dans la salle. - Vous avez entendu ce qu’a dit ce jeune homme. Il veut du lait. Ambre se leva et employa le ton le plus assuré possible. - Et alors monsieur ! Cela ne vous regarde pas ! Je fais ce que bon me semble. - Vous entendez comment ce jeune effronté ose me parler ! L’homme s’approcha d’elle en titubant mais, l’aubergiste lui barra le chemin. - Laisse le donc tranquille. Il est en meilleur état que toi. - Laisse-moi faire. Il poussa l’homme, à cet instant Ambre distingua un grognement. Tu vas payer ton affront. Ambre se sentant menacée, ouvrit sa cape pour pouvoir sortir son épée. Lorsque l’homme vit la poignée, il recula, retourna à sa place et ajouta qu’il y avait erreur. Ambre se rassit lorsque l’aubergiste lui apporta son repas. En mangeant, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à Matthiew. Pensait-il à elle ou à sa sœur ? C’était évident qu’il devait penser à Diane. C’était sa future femme, tandis qu’elle n’était qu’une amie et le resterait. Qu’est ce qu’il pouvait lui manquer ! C’était évident, ayant passé toute leur enfance ensemble et que maintenant les voilà séparés. Cela faisait un grand vide. Mais, elle savait qu’ils se retrouveraient et qu’ils seront inséparables. Elle mit une journée pour atteindre Paris, là, elle alla aux mousquetaires de M de Licen, où elle lui remit une lettre de son père. Il était petit les cheveux grisonnant avec une moustache de couleur identique. Il avait l’air d’un grand-père avec toutes ses rides et ses yeux montraient beaucoup de gentillesse. Après plusieurs jours de test et sa présentation au près du roi, celui-ci lui donna un uniforme. De retour à l’hôtel particulier de M de Licen, celui-ci la présenta aux autres mousquetaires. Ceux-ci se moquèrent d’elle dès que M de Licen fut partit. L’un d’eux s’approcha d’elle et se mit à rire. - Nous avons droit à des nabots maintenant ! - Monsieur je ne vous permets pas. Ambre était furieuse. Je suis peut-être petit. Mais, j’ai du courage et maintes fois je me suis battu pour défendre des gens. J’en ai même la preuve. Elle souleva sa chemise pour montrer sa cicatrice. - Rien ne prouve, que vous ne vous l’êtes pas faite vous-même. - Très bien ! Alors battons-nous en duel, sans blessure. L’homme montra son accord en sortant sa lame. Ambre fit de même et se mit en position de combat. Le duel commença par quelques mouvements souples de leur arme qui s’entrechoquaient. Puis vint les déplacements qui accélérèrent le rythme. Ambre peinait mais, réussissait à garder le sourire, car son adversaire semblait être de plus en plus en difficulté. Il fallut à Ambre un mouvement plus rapide pour qu’elle réussisse à désarmer son adversaire qui la regarda ébahit. Il ramassa son épée et s’approcha d’elle. - Vous m’impressionnez. Chaque nouvelle recrue se bat avec l’un d’entre nous. Ambre le regarda surprise. Le mousquetaire remarqua son regard et s’expliqua. C’est un moyen de connaître le niveau de ces jeunes gens. Et vous êtes le seul à nous avoir battus en duel. Ambre avait déjà remis son arme dans son fourreau, quand il s’approcha d’elle pour lui donner une petite tape sur l’épaule. - Tu es des notre maintenant ! Ambre sourit, lorsque tous les hommes s’approchèrent pour la saluer. Le soir, tous les mousquetaires partirent de l’hôtel de Licen et rentrèrent chez eux. Sauf Ambre qui partie à la recherche d’un logement. Ce fut ce jeune mousquetaire, qu’elle avait battu quelques heures plus tôt qui l’aida dans sa recherche. Elle apprit que son compagnon portait le nom de Geoffrey, Luc de Clémence, qu’il avait 19 ans, qu’il venait de Gascogne et qu’il comptait rester mousquetaire. Ils trouvèrent enfin, après deux heures de recherche, un petit logis au-dessus de la maison d’un particulier. Geoffrey l’accompagna dans le petit appartement, car Ambre avait acheté en chemin une bouteille de vin avec un peu de nourriture. Elle allait en faire profiter son ami pour le remercier. En entrant dans la pièce, ils découvrirent une table et deux chaises qui trônaient au milieu de la pièce. Un petit lit en bois se trouvait près d’une large fenêtre et un petit meuble en bois servait d’étagère. Elle alla poser ses victuailles sur la table et invita son ami à l’accompagner dans son festin. Geoffrey lui parla de ce qu’avait fait le cardinal de Richelieu. - As-tu eu un garçon du nom de Matthiew, Philippe de Permele ? Ambre avait beaucoup d’espoir en posant cette question. Peut être retrouvera-t-elle son ami plus tôt ? - Oui, ce nom me dit quelque chose. Il continua à approfondir ses pensées, lorsqu’il remarqua la cicatrice dans la paume de la main droite d’Ambre. Oui… je me souviens ! Il avait usé d’une stratégie où sa main avait une importance. Ambre sourie. Oui c’était bien lui ! Surtout avec ses étranges bottes. - Est-il encore ici ? - Non malheureusement. Il est parti avec le reste de sa compagnie pour la Champagne Ardenne. Et je ne sais pas quand ils reviendront. Ambre sentit son cœur se serrer, quand elle apprit que Matthiew se trouvait au combat. Elle ne le reverrait pas avant un bon bout de temps. Peut être même, qu’elle ne le reverrait jamais ! Pour passer sa tristesse Ambre prit plusieurs verres de vins, l’un après l’autre. Soudain, elle vit la pièce commencer à tourner tout autour d’elle. Lorsque Geoffrey l’aida à se mettre au lit, elle faillit l’embrasser. Mais, heureusement ses étourdissements la firent se dévier. Elle n’était vraiment pas dans son état normal. Et celui-ci rigola de sa tentative, car lui aussi était soûl. Le lendemain matin, Ambre avait mal à la tête et découvrit que Geoffrey avait disparu. Cela ne l’étonnait guère, car il y avait un gros trou noir à la place de ses souvenirs. Elle alla tout de même à l’hôtel, malgré la douleur qui lui battait les tempes. Elle eut quelques difficultés à traverser les rues de Paris, car les marchands criaient fort et leur voix résonnait dans sa tête. Elle réussit, grâce à son cheval, à arriver rapidement à l’hôtel de Licen, où elle retrouva son ami qui rit en la voyant arrivé avec la gueule de bois. - J’ai bien fait de te coucher, hier soir ! Il semblait plein d’entrain. Comme si, il n’avait rien bu. Comment faisait-il ? Il avait pourtant bu autant qu’elle ! Enfin le croyait-elle, car au bout du cinquième verre, tout s’était mélangé dans sa tête. Geoffrey s’approcha d’elle et la questionna de sa voix la plus douce. - C’était ta première ivresse ? - Oui. Et hier soir, c’était mon premier verre d’alcool. Il la regarda avec inquiétude. - Tu aurais dû boire moins. Il a fallu que je te parle de ce Matthiew de Permele. Pour que tu te jettes sur la bouteille ! Qui est-il pour toi ? A-t-il un lien avec toi ? Ambre réussit à descendre de cheval et le mena à l’écurie. Elle expliqua à Geoffrey, qu’ils étaient des amis d’enfance et qu’à l’époque, ils étaient inséparables. Et que cela faisait maintenant deux ans qu’ils étaient séparés. - Et la cicatrice que tu as remarquée, elle tourna sa paume vers leur regard. C’est pour toujours nous souvenir de l’un de l’autre. Geoffrey la regarda avec compassion. - Vous êtes donc frère de sang ! - Oui. Et c’est le seul véritable ami que j’ai. - Dans tous les cas. Il lui tendit la main. Je te compte parmi les miens. Ambre serra la main de Geoffrey. - Eh moi ! Je serais fière de t’avoir comme ami. Ambre subissait un véritable changement, car sa vie à Paris était totalement différente de celle qu’elle avait chez elle. Tous les soirs, au lieu de rentrer. Elle apprenait à devenir un véritable homme, car ses compagnons l’emmenaient tous les soirs, sauf le soir de garde, dans des tavernes, où ils buvaient jusque tard dans la nuit et perdaient leur solde aux jeux d’argent. Même si parfois Ambre perdait beaucoup, elle faisait en sorte de le regagner, car elle connaissait la valeur de l’argent, en voyant des gens mendier dans les rues. Même si cela, elle n’en parlait à personne. A chaque fois que son adversaire n’était pas d’accord avec le résultat, il sortait son épée mais, il suffisait que Geoffrey arrive avec sa carrure d’ours, ses cheveux bruns en batailles et le front plissé pour que l’individu range son arme et s’asseye. Ambre et Geoffrey se regardaient et riaient. Le jour de ses 19 ans, son ami Geoffrey avait organisé une soirée spéciale. Il la conduisit dans les rues, sans lui souffler mots de ce qu’il avait prévu. Après plusieurs croisements, ils arrivèrent devant une grande maison blanche qui était illuminée par des bougies qui éclairaient les pièces intérieures. - Voici, une maison où tu pourras découvrir les plaisirs de la chair des femmes. - Je ne crois pas que je pourrais. Son ami la regarda, il était surpris de sa réponse. - Je ne comprends pas. J’espère que tu ne fais pas comme ces filles de bonne famille qui attendent le mariage. Il disait cela en riant. Mais, Ambre le regarda avec un sourire mi-amusé, mi-inquiet. - Explique-moi alors ! Il la regardait d’un air intrigué. - Tu sais que pour moi. Tu es le frère que je n’ai jamais eu. Et que j’ai confiance en toi. Alors… je vais te révéler un secret que seule ma famille et Dieu connaissent. J’espère que tu ne m’en voudras pas. - Ne t’inquiète pas. Dit-il d’une voix rauque. Ambre commença à lui expliquer le vœu que la mère de Matthiew avait formulé. Puis le choix que prirent ses parents sur sa vie et la façon dont elle était devenue l’amie de Matthiew. - Tu te moque de moi c’est ça ? Dit-il amusé. C’est par ce que tu as peur. C’est ça ? Il ne cessait de rire. - C’est normal que tu ne me croies pas. A-t-on déjà vu une femme manier les armes ? - Non. - Mais, pourtant. Elle lâcha les rennes de sa monture et détacha le cordon qui maintenait sa chemise fermée, pour faire apparaître le bandage qui lui dissimulé sa poitrine. Il la regarda ébahit l’ouverture de la chemise. - Tu as dû te blesser. La raison de ton bandage ! Elle referma sa chemise et reprit les rennes. - Te rappelles-tu que je me sois blessée ? - Non. Il y eut un long silence pendant lequel, il l’observa. Puis il reprit d’un ton moqueur. Je comprends mieux pourquoi, je te trouvais si frêle. Sa remarque fit sourire Ambre qui se mit à rire, à en perdre le souffle. Son ami riait également aux éclats. Puis il s’arrêta et dit. - Et bien ! Nous passerons la soirée différemment. Tant pis ! - Je suis désolée. Il la regarda avec le sourire aux lèvres qui redonna le sien à Ambre. - Ce n’est pas grave. Cela m’intéresse de parler de choses qui ne sont pas ennuyeuses, avec une fille. Ambre se remit à rire et répondit : - Sur ce sujet, je suis bien d’accord avec toi. Car quand ma grande sœur me parle de ce que ses amies et elle disent, je m’ennuie à mourir. Il lui adressa un grand sourire et Ambre paru intriguée. - Que t’arrive-t-il ? - Tu as bien dis, que tu avais une grande sœur ? - Oui, dit-elle surprise. Pourquoi ? - Comment est-elle ? - J’ai un portrait d’elle chez moi et… Elle le regarda et arrêta un bref instant sa phrase. Mais, de toute façon, elle est déjà promise. - C’est dommage ! Il la regardait d’un air boudeur. Car si elle est aussi jolie que toi. J’aurais bien fait sa rencontre. Et qui est le futur époux ? Ambre ne lui répondit pas, car à la seule pensée de ce mariage, son cœur se serrait. Pourquoi la vie leur avait joué un aussi mauvais tour ? Pourquoi lui avoir offert l’amour ? Si celui qu’elle aimait, devait s’unir à sa sœur ? Ce fut la voix grave de Geoffrey qui la fit revenir à la réalité. - Ce ne serait pas ton ami Matthiew, dit-il ironiquement. Ambre sentit ses joues s’empourprer lorsqu’elle entendit son nom. Ne la voyant pas répondre, Geoffrey continua. - Il faudra bien un jour que tu lui dises la vérité. C’est le seul moyen de savoir ce qu’il ressent pour toi. Ambre senti la colère lui monter aux joues. - Dis le que tu me déteste à ce point ! Il la regarda avec surprise. Qu’avait-il dit pour qu’elle parte dans une colère ? - Mais, pourquoi dis-tu cela ? Elle sentit sa colère s’estomper. Pourquoi s’énerver ? Il n’était pas au courant. Elle lui répondit d’une voix plus douce. - J’ai juré de ne jamais rien lui révéler. Elle ferma à demi ses paupières, comme si elle voulait réfléchir. Elle les rouvrit et son ami put y voir briller une lueur qu’il ne connaissait pas. Elle reprit la parole après avoir laissé un long silence. - Et je sais que s’il apprenait la vérité. Je crois que je ne me remettrais pas de sa fureur. Car nous ne nous sommes presque jamais disputés. Enfin ! Parlons d’autre chose. Ambre avait abandonné son regard triste pour le remplacer par un sourire plus enjoué. Comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu. Sur le chemin du retour, Geoffrey ne put s’empêcher de regarder la silhouette de son amie. Maintenant qu’il connaissait la vérité, il comprenait mieux pourquoi sa carrure était si frêle, malgré la musculature qu’elle avait gagnée. Son nez était un peu retroussé, ses lèvres étaient pulpeuses avec une couleur rosée. Ses longs cheveux bruns dégringolaient sur ses épaules. Quelques mèches venaient se poser sur un visage bien dessiné et mettaient en valeur ses yeux couleurs émeraude, qui reflétaient une âme fière et douce à la fois. Comme elle le lui avait montré, sa poitrine était compressée sous un bandage mais, en y prenant plus attention, il en vit une fine esquisse. Il la vit tourner son regard souriant vers lui et se sentit mal à l’aise. Vraiment cette jeune femme était pleine de surprises ! Ambre et Geoffrey étaient devenus plus proches. Il n’y avait ni rapport intime, ni même la simple idée qu’il y en ait un. Ils étaient devenus liés comme des frères et sœurs, s’en était devenu amusant. Car dès que l’on s’approchait trop près d’elle, Geoffrey venait la rejoindre. Ambre lui rappelait à chaque fois, qu’elle savait se défendre et qu’elle l’avait battu à l’épée. Les gens étaient toujours intrigués de les voir rire à cette remarque. Le jour de son départ arriva enfin. Elle avait maintenant 20 ans. Geoffrey avait eut droit à une permission pour accompagner Ambre à la sortit de la ville. Ambre allait monter sur son cheval lorsque Geoffrey l’interpella. - Si tu veux revenir à Paris. Tu es la bien venue chez moi. Ambre ne lui répondit pas mais, s’approcha de lui et lui serra la main. Ambre lui dit une phrase que seul lui pouvait entendre. - Merci beaucoup. Tu vas me manquer. Ambre avait la voix qui tremblait, à cause de leur séparation. Quand Geoffrey la vit s’éloigner sur son cheval, elle lui adressa un signe de main, accompagné d’un sourire.
4 mai 2008

Garasu no Kamen vostfr

Pour ce qui ne savent pas de quoi je parle c'est une série live de Glass Mask (ou Laura ou la passion du théâtre en français).
J'ai récupéré la vosta sur un site qui mettait à disposition les liens torrent de la séries et de sa traduction anglaise.
N'étant pas très douée pour lire l'anglais, à l'aide d'un ami qui si connais mieux que moi pour les traductions. Et grâce à mon expérience dans une team de fansubs j'ai retimé les sous titres car la version anglaise était très décalé.
Si cela intéresse quelqu'un je mettrais bientôt des liens.

PS : ne m'en veuillez pas si la traduction n'est pas parfaite. Et pour le moment je n'en suis qu'au premier épisode. je fais ça sur le peu de temps libre que j'ai.

4 mai 2008

Chapitre 1

Chapitre 1.

 

En cette année de 1620, deux familles nobles s’étaient liées d’amitié. Elles vivaient dans des régions séparées, mais chaque hiver, elles se retrouvaient, car leur terre était à proximité l’une de l’autre, dans la région du Poitou-Charentes.

La duchesse de Permele, atteinte d’une grave maladie demanda à ce que son fils Matthiew épouse Diane et que la jeune Ambre devienne son compagnon d’arme.

La décision prise pour les deux filles de Provins arriva un soir de décembre. Mme de Permele se trouvait allongé dans son lit.

- Vous êtes encore pâle ma chère amie. Mme de Provins pouvait voir les longs cheveux bruns de son amie, en désordre. Elle qui avait l’habitude de les avoir toujours bien coiffés en toute occasion.

- Oui. Je me remets peu à peu. Je suis désolée de me présenter dans cet état. Le regard de Mme de Permele était à la fois peinée et fatiguée.

- Ne vous dérangez pas pour ça. Vous êtes épuisé. Il est normal que vous vous reposiez. La malade qui avait fermé les yeux les rouvrit.

- Je pense qu’il est temps pour moi de vous soumettre une de mes dernières requêtes.

- Et quelle est telle ?

- Eh bien ! J’ai pensé que nous devrions, elle s’arrêta un instant. Non c’est trop absurde.

- Mais dite moi. Elle la regarda d’un air implorant.

- Je pensais que la petite Ambre deviendrait un petit garçon, pour qu’elle accompagne mon fils dans son futur avenir de mousquetaire. Et pourquoi pas ! Que Diane votre aîné ne deviendrait-elle pas l’épouse de mon fils !

Mme de Provins la regarda avec surprise. Son amie voulait que sa fille devienne un garçon ! Il est vrai que son époux et elle en avaient souhaité un.

- Cela est absurde. Mais, nous qui avions souhaité un garçon, ce serait une solution. Elle fit une pose pour regarder à l’extérieur. Il faut que j’en parle à mon mari.

Mme de Permele tira sur un bout de tissu, situé au-dessus de son lit. Après quelques minutes, un homme de taille moyenne, habillé d’une veste bleue et d’une culotte blanche, apparut et s’inclina devant elles.

- Que désire madame ?

- Voudriez-vous faire venir M de Provins !

- Bien madame. Il les salua de nouveau et sortit de la chambre.

Quelques minutes plus tard, un grand homme brun apparut à la porte, il portait une culotte bleue avec des bas bleus, sa chemise était du même bleu que sa culotte, au niveau du col apparaissait de la dentelle. Il s’approcha de Mme la duchesse et posa ses lèvres sur sa main.

- Bonjour madame.

- Je vous ai appelé pour vous soumettre une idée.

- Quelle idée ? Mme Provins prit la main de son mari qui s’était rapproché d’elle.

- Eh bien ! Elle pensait que nous pourrions élever Ambre comme un garçon.

- Et pour quelles raisons ?

-  Pour devenir le compagnon d’armes de son fils. Elle pense aussi que Diane pourrait devenir son épouse. Il regarda sa femme surpri.

- Il est vrai que nous voulions un fils. Mais, faire cela à notre enfant. M. Provins était en train de réfléchir, lorsqu’il entendit Mme de Permele tousser. Il se précipita vers elle, pour l’aider en cas de besoin. Il retourna de nouveau auprès de sa femme qui lui adressa un magnifique sourire. Il regarda de nouveau la duchesse.

- Madame nous acceptons, il reprit sa respiration, puis dit d’une voix grave. Nous le faisons pour vous.

Elle acquiesça d’un sourire et leur donna une lettre avec pour seule consigne de le remettre à son fils si la vérité devait être dévoilé. Ils la saluèrent et quittèrent le château.

Durant le trajet de retour le Marquis y repensa. Il trouvait cette idée intéressante, car celui-ci avait toujours souhaité que son nom perdure. Mais, malheureusement des complications à la deuxième grossesse de sa femme, ne leur permirent pas d’avoir d’autres enfants.

Quelques mois plus tard, Mme de Permele décéda suite à sa maladie. Le jour de son enterrement, étaient réunis autours de M. de Permele, sa famille mais aussi, le marquis de Provins et sa femme. Avant la fermeture du caveau, Mme de Provins parla avec le duc du mariage de leurs enfants. Ils savaient que ce n’était pas le moment adéquat mais, il préféra le faire avant la disparition définitive de sa femme.

 

Sept années passèrent et Ambre portait désormais le nom d’Aubin. Elle avait les cheveux courts et bruns, son visage enfantin était rond mais, ses yeux verts l’illuminaient. Sa garde robe n’était composée que de vêtements d’homme. Elle avait commencé à manier l’épée depuis ses 4 ans, son maître n’était t’autre que son propre père, l’un des meilleurs escrimeurs. Il lui avait également apprit les rudiments de l’équitation. En quelque mois, elle était devenu une cavalière émérite. Et le jour de ses 5 ans, elle put rencontrer le jeune duc de Permele.

 

Ce jour là, Ambre devait retrouver Matthiew pour leur entraînement quotidien avec leur maître d’armes particulier. Elle le rejoignit dans la salle d’armes qui se trouvait chez lui. En arrivant dans la grande pièce éclairée par de larges fenêtres placées en hauteurs. Elle vit un jeune garçon qui frappait sa lame contre un mannequin en paille recouvert d’une armure et tenant une épée. Celui-ci était mis en mouvement par un pied rotatif, qui se mouvait à chaque coup donné.

Quand Matthiew sentit la présence d’Ambre, il se retourna face à elle. Ses cheveux bruns briller sous l’effet des rayons du soleil et qui illuminaient son visage. Matthiew vint à sa rencontre d’un pas décidé, quand il arriva à sa hauteur, Ambre put voir dissimulé sous ses mèches brunes, des yeux noisette, et un visage arrondi et recouvert d’une fine couche de sueur.

- Te voilà enfin ! Il semblait à la fois agacé et fatigué. Je commençais à m’impatienter. J’ai donc préféré commencer sans toi.

- Tu as bien fais. Ce matin je n’arrivais pas à me lever. Elle lança un sourire amusé à son compagnon qui oublia aussitôt sa colère et se mit à rire, Ambre ne put que rire à son tour.

Matthiew brandit son épée face au visage d’Ambre.

- Promet moi que tu seras toujours le plus loyal de mes adversaires.

Ambre recula, sortit sa lame de son fourreau et la cogna contre celle de Matthiew.

- Je te le promets. Je le serais toujours.

 

Leur combat débuta par de simples chocs entre les lames, ensuite par des mouvements de reculs de la part des enfants. Enfin vint la grande attaque par l’utilisation de bottes qui les obligèrent à employer tout l’espace de la pièce.

A chaques attaques, Ambre réussissait à les contrer en employant de rapides mouvements souples qui dévoilait sa nature féminine. Chacun de ses pas était précis. Mais cela, ne l’empêchait pas de faire d’infimes erreurs. Croyant enfin avoir mis en difficulté son ami, elle fit de plus en plus de fautes qui lui causèrent sa défaite en perdant son arme. Matthiew rangea son épée, prit celle d’Ambre qui était tombait à côté d’elle et la lui rapporta. Elle le regarda la lui ramener mais, ne put pas lui renvoyer de piques quand il se moqua d’elle.

- Je trouve que tu t’améliores de jour en jour, lui dit le maître d’armes d’une voix simple. C’est dommage que tu te sentes trop sûr de toi !

- Ça c’est vrai, dit-elle amusée. C’est pour cela que j’ai perdu.

Elle espérait bien un jour gagner contre lui, car malgré ses efforts, Matthiew faisait toujours mieux qu’elle.

Leur entraînement terminé, Ambre retourna chez elle, où elle retrouva sa petite sœur Diane qui jouait avec des poupées. On pouvait voir le lien de sang des deux filles par le seul fait de les regarder, car elles avaient les mêmes yeux mais, l’une les avait bleus et l’autre les avait verts, les mêmes lèvres et la même fierté que leur père dans le regard. Mais, au contraire de sa sœur, Diane avait hérité les longs cheveux blonds de leur mère.

La jeune fille voulait que tous les soirs, sa sœur lui raconte ses entraînements mais, surtout ce que faisait Matthiew, car les enfants avaient été mis au courant de leur avenir dès qu’ils furent en âge de comprendre. La jeune Diane ne refusait pas cet avenir, car elle était très proche de Matthiew.

 

Quatre ans passèrent, leur entraînement était devenu régulier à chaque hiver. Un soir Ambre décida de rester dans la salle d’armes après son combat avec Matthiew. Elle réussissait à esquiver avec souplesse les mouvements brusques du mannequin mais, quand il s’agissait d’un vrai duel, elle perdait de son habileté. Ses longs cheveux bruns perlaient au niveau des pointes. Son corps lui, était voilé d’une fine pellicule de sueur.

Lorsqu’elle s’arrêta, les rayons du soleil n’étaient plus filtrés par les fenêtres. Elle décida donc de rentrez pour se reposer

Sur le chemin du retour, elle croisa un homme qu’elle n’avait pas vu. Ambre détailla avec peine la silhouette de cet inconnu. Il semblait avoir une large carrure et sa taille le rendait immense. Mais, un bruit étrange attira son attention sur le vêtement de l’individu. Par prudence, elle interrogea l’homme, qui au lieu de lui répondre, sortit un poignard de sa ceinture. Ambre n’étant pas du tout impressionnée, sortit une grande lame de son fourreau et dirigea la pointe sur le visage de l’homme. Celui-ci sourit et se traça une marque sur la joue avec la pointe de l’épée et repoussa violemment la lame qui tomba à terre.

Ambre était maintenant à la merci de cet étrange individu. Que pouvait-elle faire ? Si elle hurlait, il aurait le temps de s’échapper avant que quelqu’un arrive.

Le cours de ses pensées fut interrompu lorsqu’elle retrouva l’homme allongé à ses pieds et son père debout à l’endroit même où l’individu se trouvait quelques secondes plus tôt. Il tenait dans sa main un bâton, avec lequel, il devait avoir assommé l’homme. Il la regarda et lui adressa un sourire.

- Heureusement, que je suis venu à votre rencontre. Votre mère commençait à s’inquiéter pour vous.

La jeune fille se sentant blessée dans son amour propre répliqua.

- Mais, je n’avais pas besoin de votre aide. Je pouvais parfaitement me débrouiller sans vous.

Ambre vit dans les yeux gris de son père une lueur de colère, et vit aussi que sa mâchoire se durcissait mais, il se détendit lorsqu’il regarda attentivement les vêtements noirs de l’homme. Ambre tourna son regard vers l’objet qui troubla son père. Elle se pencha vers le corps inanimé de l’individu et ramassa un collier de diamants. Le marquis lui retira immédiatement des mains et l’observa avec insistance. Que lui arrivait-il ? Ce n’était qu’un simple collier, comme tant d’autres. Ses réflexions furent interrompues par son père.

- Mon Dieu !

- Que se passe-t-il père ? Ambre était toujours intriguée lorsqu’il l’appela.

- Mon fils ! Il regarda Ambre avec un sourire et lui tendit le bijou. Elle alterna son regard entre le visage de son père et l’objet scintillant qu’elle tenait en main.

- Expliquez-moi enfin père ! Celui-ci ne répondit pas tout de suite et lui rendit son arme. Quand elle l’eut enfin récupéré, il s’expliqua enfin.

- Savez-vous ce que vous tenez ?

- Eh bien ! … Un collier, dit-elle ironiquement.

- Oui, il appartenait à feu Mme la duchesse de Permele et maintenant il appartient à son fils.

Ambre regarda l’objet qui brillait dans sa main, elle referma ses doigts sur le bijou et le porta à son cœur. Ainsi, elle aurait sauvé les souvenirs de Matthiew. Elle se sentit rougir à cette pensée, heureusement que la nuit cachait son trouble à la vue de son père. Que lui arrivait-elle ? En ce moment, à chaques fois qu’elle pensait à son ami, elle était troublée par un étrange sentiment. Elle était tellement absorbée par ses pensées qu’elle ne se rendit pas compte que son père et elle furent entourés par des gens du village, ainsi que de M. de Permele et de son fils qui s’approcha d’elle. Il était plus grand qu’elle, ses cheveux bruns lui arrivaient maintenant au niveau de son cou. Son visage commençait à avoir les traits de la maturité, ses lèvres s’étirèrent pour dessiner un sourire qu’il lui adressa.

- Je te remercie d’avoir empêché cet homme de m’avoir volé les bijoux de ma mère. Et pour cela ! Je souhaiterai t’inviter à dîner avec nous, demain soir.

M. de Permele intervint pour demander à son ami de venir également avec sa famille.

- Non, non. Je vous remercie. Mais, laissons ce jeune garçon profiter de sa gloire. M. de Permele la regarda et acquiesça d’un sourire.

 

Le soir prévu, Ambre arriva au manoir où habitait son ami. Un large escalier en pierre menait à une grande porte en bois. Des larges fenêtres faisaient apparaître la présence des propriétaires, grâce aux bougies qui illuminaient les grandes pièces. Ambre vit une ombre se profiler, quand elle gravit les marches, à l’instant où elle s’approcha de la silhouette, elle remarqua que ce visage appartenait à Matthiew. Celui-ci la salua et l’accompagna à la salle de réception. Ils passèrent par des couloirs illuminés par des chandeliers, il y avait des portraits qui ornaient les murs. Dans la salle à manger, elle fut accueillie par le propriétaire des lieux, il la fit s’installer à côté de Matthiew, autour d’une grande table, sur laquelle étaient disposés des plats immenses, dans lesquels gisaient des animaux garnis avec des légumes. Matthiew lui parla sans s’arrêter lorsqu’ils furent tous installés.

- Aub ! Je te remercie infiniment pour avoir empêché le voleur de s’enfuir. Mais… comment savais-tu que c’était un voleur ?

- En fait, je ne le savais pas. Matthiew et son père la regardèrent avec surprise. Mais, dès que j’ai entendu un son étrange venir de son vêtement. Je l’ai alors interrogé et il m’a menacé.

Son ami se tourna vers elle et lui adressa un sourire, elle sentit son cœur s’accélérer et ses mains tremblaient. C’est étrange, que lui arrivait-il ? Ce n’est qu’un ami ! Ambre interrompit ses pensées lorsqu’elle entendit la voix de Matthiew l’appeler.

- Aub, je te parle ! Il la regardait avec insistance. Tu étais ailleurs ?

- Oui, en quelque sorte. Qu’y a-t-il ?

- Je te disais que les espions de mon père ont découvert que ce voleur était accompagné d’hommes de mains qui étaient plus assassins que voleurs. Et d’après les rumeurs ils vengeraient leur chef à la première occasion.

Ambre sentit de l’inquiétude dans sa voix. Il se souciait donc d’elle ! C’était normal, puisque c’était son ami. Quelle étrange idée ! Pourquoi fallait-il qu’il en soit autrement !

- Mon père et moi avons décidé de t’offrir un cadeau qui te sera utile. Puis-je le lui donner maintenant père ? Celui-ci les regarda et fit un signe de tête pour donner son approbation. Suis-moi dans mes appartements. Je vais te le donner. Ambre obéit, en se levant de table, elle adressa un signe de tête au duc de Permele et accompagna son ami.

Ils arrivèrent dans un petit salon où une grande boitte en bois était posée sur une table.

- Tiens, le voilà ton cadeau. Il ouvrit la boitte et fit apparaître une épée à coquille avec une monture en fer à une branche. Un pommeau piriforme. Un pas d’âne supporte une large corbeille en forme d’éventail ceinturé d’une série de perforations. Celle-ci se trouvait rangée dans un fourreau en cuir à deux garnitures fer dont chaques à crochet.

Ambre n’en croyait pas ses yeux, cette arme était réellement magnifique. Matthiew était un véritable ami.

- Alors, elle te plaie ?

- Oui… beaucoup. La surprise la rendait presque muette.

Matthiew rit en l’entendant.

- Je vois cela.

- Je te remercie. Cette arme servira toujours à te protéger. Ambre attacha l’épée à sa hanche par un baudrier noire, la sortit, se mit à genoux et déposa l’arme aux pieds de Matthiew. Pour moi, cette épée sera toujours le lien de notre amitié.

Matthiew s’agenouilla à son tour. Pour moi, tu seras toujours mon meilleur ami. Mais, si nous devenions frères de sang. Nous serions sûrs de la loyauté de l’autre. Il prit l’épée qui était à terre et se trancha l’intérieur de sa main droite où le sang commençait à couler. Ambre fit de même et serra la main de son ami dans la sienne. Ils se redressèrent et enveloppèrent leur main avec un tissu, Matthiew conduisit Ambre près de la fenêtre.

Ambre se tourna vers Matthiew, il semblait inquiet. Mais, elle remarqua aussi que l’heure derrière lui indiquait 23 heures.

- Il est tard ! Il est temps que je retourne chez moi. Matthiew se retourna à son tour.

- Oui. Et je vais te raccompagner.

En partant Ambre repris son arme qui était toujours à terre, elle vit sur le tapis une tache de sang et remarqua également le liquide rouge sur sa lame. Ils retournèrent dans la salle de réception pour que Ambre salut son hôte, celui- ci la salua et les accompagna jusqu’à la dernière marche de l’escalier.

- Surtout les enfants, faites attention.

 

A mi-chemin, ils entendirent des bruits qui venaient de derrière eux. Lorsqu’ils se retournèrent, ils découvrirent trois hommes armés de poignards. Matthiew était sur le point de sortir son arme, lorsqu’il remarqua qu’il l’avait oublié. Deux des hommes furent amusés et l’encerclèrent et le forcèrent à descendre de cheval et pointèrent les lames contre sa gorge. Tandis que le troisième s’approcha d’Ambre qui était déjà à terre avec son épée déjà sortit.

- Je vous conseille de le lâcher. Ce n’est pas à lui que vous en voulez. C’est moi qui aie arrêté votre chef.

- Oui, nous le savons. Mais c’est aussi un bon moyen de se débarrasser de lui.

Ambre lança son attaque sur l’homme mais, il se décala et planta son poignard dans la hanche d’Ambre, qui commença à perdre du sang. Grâce à un moment d’inattention de l’individu, elle réussit à le tuer. Les deux autres abandonnèrent Matthiew et vinrent auprès d’elle. Avec une toute dernière force, elle battit l’un d’eux mais, le deuxième la désarma et enfonça profondément sa lame dans sa blessure. La douleur était tellement insupportable, qu’elle poussa un cri de souffrance en tombant à genoux. Pendant ce temps, Matthiew avait récupéré l’épée qui était tombée à ses pieds, se plaça derrière l’homme et le frappa dans le dos avec l’arme.

Il retrouva Ambre à terre, pliée en deux par la douleur. Elle maintenait sa hanche avec sa main pour empêcher le sang de couler. Ambre était toujours à genoux, lorsque des villageois arrivèrent. Matthiew leur ordonna de la ramener chez lui mais, celle-ci refusa et partie chez elle sans rien dire.

De retour chez elle, son père l’accueillit, il eut à peine le temps de lui parler que déjà sa fille s’écroulait dans ses bras.

 

Lorsqu’Ambre ouvrit les yeux, elle découvrit sa famille penchée au-dessus d’elle et parmi eux découvrit le visage de Matthiew qui lui souriait.

- Ca va Aub ? Tu n’as pas trop mal ? Il s’était rapproché d’elle.

- Oui. Elle ne me fait plus souffrir. Je crois que je vais bientôt pouvoir me lever.

Son père se rapprocha d’elle et s’assit sur la chaise qui se trouvait à droite d’Ambre.

- Je suis désolé de vous contredire. Mais, le médecin nous a demandés de vous garder couché pendant une semaine.

- Ton père a raison. Il est plus prudent pour toi de rester au lit.

Ambre acquiesça d’un signe de tête. Elle savait qu’ils avaient raison, car même si sa blessure était moins douloureuse, il fallait être prudent.

 

Pendant une semaine Ambre n’eut pas l’autorisation de se lever, mais lors de la visite du médecin. Il lui accorda enfin le droit de se lever. Ambre se leva et se vêtit d’un pourpoint marron qui lui couvrait le torse jusqu'au dessous de la ceinture. Celui-ci était arrondi dans sa partie inférieure, mais elle ne se munit pas d’un collet. Elle finit e s’habiller en enfilant par des chausses en bourse. Elle alla voir Matthiew qui se trouvait à la rivière, car c’était l’une de ses habitudes. Mais, en arrivant, elle le découvrit assit au côté de Diane. Ils avaient l’air de vraiment bien s’entendre. Ambre était tellement furieuse qu’elle décida d’échanger son cheval contre un plus sauvage. De cette manière, il lui permettrait de passer ses nerfs ? C’est pour cette raison qu’elle partit au galop en direction de l’enclôt aux chevaux pour y choisir le plus nerveux et le plus dangereux.

En arrivant, elle porta son choix sur un bel étalon noir qui ne cessait de taper des sabots et de cogner avec violence contre les barrières. Son regard était sombre, il dévisagea Ambre qui s’était approchée de lui. Elle prit son courage à deux mains et réussit à attacher une corde autour de son cou. Elle maintint avec fermeté l’animal et monta sur son dos sans scelle. La bête se débattit en ruant de tous les coté et se cabrant mais, Ambre était une bonne cavalière, elle arriva à se maintenir sur son dos en gardant avec fermeté la corde qui était à son cou. Elle eut quelques difficultés à le faire sortir, ce qui l’empêcha de prêter attention à ce qui se passait autour d’elle. L’animal se remit à ruer et partit au galop. Après quelques réticences du cheval, elle réussit enfin à le calmer. Quand l’animal passa au pas, Ambre découvrit qu’elle se trouvait dans la forêt. Elle s’arrêta près d’une cascade où l’eau qui se jetait sur les rochers, se transformait en fumée. Elle descendit de cheval et alla s’asseoir sur une pierre près du petit bassin.

Pourquoi s’était-elle enfuit ? C’était tout à fait normal qu’elle les voie ensemble, puisqu’ils devaient se marier en grandissant. Quel étrange sentiment, les voir ensemble lui avait fait mal. Ambre sortit de ses pensées lorsqu’elle entendit la course d’un cheval venir dans sa direction.

Elle se remit debout et voulut prendre sa lame mais, se rappela qu’elle ne l’avait pas prise. Plus les pas se rapprochaient, plus elle commençait à s’inquiéter. Lorsqu’elle aperçut la silhouette du cavalier, elle se détendit, car ce n’était que Matthiew. Il avait l’air inquiet et surpris.

- Mais, que fais-tu là ?

- Je m’inquiétais pour toi. Il descendit de son cheval et s’approcha d’elle. Ce sont les garçons d’écuries qui sont venus me prévenir, lorsqu’ils t’ont vu partir avec cet étalon. Il montrait du doigt l’animal attaché à un arbre. J’ai alors pris la direction qu’ils m’ont indiquée. Car j’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose avec ta blessure.

- Ambre lui sourit et ouvrit sa chemise au niveau de son ventre pour faire apparaître sa hanche où se trouvait une cicatrice, dans le sens de la longueur, elle avait la taille de son majeur.

Matthiew observa Ambre et remarqua qu’elle ne portait pas son épée.

- Tu sais que tu n’es pas prudent. Cela aurais put d’autres de ses hommes qui venaient pour toi.

- Je sais. Mais, j’étais tellement pressée de sortir de ma chambre que je l’ai oublié. Ambre remonta sur sa monture et proposa une course.

- D’accord j’accepte. Mais, si je gagne, je prends ton cheval. Mais, si c’est toi qui gagnes. Je te trouverai une fille que tu épouseras.

- Ce qui veut dire que dans les deux cas, je suis perdante, enfin perdant.

- Eh bien ! Qu’est ce qu’il t’arrive ? Tu parles comme une fille maintenant. Matthiew se mit à rire.

- Oh ça va ! C’est la faute de Diane. Elle venait tous les jours me parler et je n’avais pas droit à la parole. Ambre était furieuse.

- D’accord excuse moi. Matthiew la voyant agacée, préféra changer de sujet Alors on la fait cette course ?

Ambre ne répondit pas, car elle était déjà partie. Malgré la distance qui les séparait, Matthiew réussit à la dépasser et arriva le premier aux écuries. Il était déjà descendu quand elle arriva.

- Eh bien ! Je crois qu’il est à moi maintenant. Ambre descendit à son tour. Matthiew essaya de s’approcher de l’animal mais, celui-ci se cabra et l’attaqua. Ambre réussi à le calmer avec facilité. D’accord ! J’ai compris. Il t’appartient.

Ambre le remercia en lui adressant un sourire.

- Vu son caractère, je l’appellerais donc Panache.

26 février 2008

Livre

Voila je vais vous faire découvrir mon talent d'écrivain.

Non lol. ce n'est que mon premier essai. Alors s'il vous plais donner moi vos impressions.
celui ci à 10 chapitres, mais je vous le mettrais que petit à petit. je vous dit bonne lecture.

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26 février 2008

Photo perso

Bon voici venu le moment de découvrir mon visage.

parmi les photos il y a celui de mon bébé et vous découvrirez ceux de mes amis

25 février 2008

Salut à tous.Vous voici arrivé sur mon site, vous

Salut à tous.

Vous voici arrivé sur mon site, vous y découvrirez quels sont mes centres d'intérêts. Vous pourrez y lire mon livre que j'ai écris, ce n'est qu'un essai pour le moment. Vous pourrez également voir des photos et des dessins.

Bonne visite à tous

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Ambre et sa vie de tourment et autres
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