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Ambre et sa vie de tourment et autres
4 mai 2008

Chapitre 1

Chapitre 1.

 

En cette année de 1620, deux familles nobles s’étaient liées d’amitié. Elles vivaient dans des régions séparées, mais chaque hiver, elles se retrouvaient, car leur terre était à proximité l’une de l’autre, dans la région du Poitou-Charentes.

La duchesse de Permele, atteinte d’une grave maladie demanda à ce que son fils Matthiew épouse Diane et que la jeune Ambre devienne son compagnon d’arme.

La décision prise pour les deux filles de Provins arriva un soir de décembre. Mme de Permele se trouvait allongé dans son lit.

- Vous êtes encore pâle ma chère amie. Mme de Provins pouvait voir les longs cheveux bruns de son amie, en désordre. Elle qui avait l’habitude de les avoir toujours bien coiffés en toute occasion.

- Oui. Je me remets peu à peu. Je suis désolée de me présenter dans cet état. Le regard de Mme de Permele était à la fois peinée et fatiguée.

- Ne vous dérangez pas pour ça. Vous êtes épuisé. Il est normal que vous vous reposiez. La malade qui avait fermé les yeux les rouvrit.

- Je pense qu’il est temps pour moi de vous soumettre une de mes dernières requêtes.

- Et quelle est telle ?

- Eh bien ! J’ai pensé que nous devrions, elle s’arrêta un instant. Non c’est trop absurde.

- Mais dite moi. Elle la regarda d’un air implorant.

- Je pensais que la petite Ambre deviendrait un petit garçon, pour qu’elle accompagne mon fils dans son futur avenir de mousquetaire. Et pourquoi pas ! Que Diane votre aîné ne deviendrait-elle pas l’épouse de mon fils !

Mme de Provins la regarda avec surprise. Son amie voulait que sa fille devienne un garçon ! Il est vrai que son époux et elle en avaient souhaité un.

- Cela est absurde. Mais, nous qui avions souhaité un garçon, ce serait une solution. Elle fit une pose pour regarder à l’extérieur. Il faut que j’en parle à mon mari.

Mme de Permele tira sur un bout de tissu, situé au-dessus de son lit. Après quelques minutes, un homme de taille moyenne, habillé d’une veste bleue et d’une culotte blanche, apparut et s’inclina devant elles.

- Que désire madame ?

- Voudriez-vous faire venir M de Provins !

- Bien madame. Il les salua de nouveau et sortit de la chambre.

Quelques minutes plus tard, un grand homme brun apparut à la porte, il portait une culotte bleue avec des bas bleus, sa chemise était du même bleu que sa culotte, au niveau du col apparaissait de la dentelle. Il s’approcha de Mme la duchesse et posa ses lèvres sur sa main.

- Bonjour madame.

- Je vous ai appelé pour vous soumettre une idée.

- Quelle idée ? Mme Provins prit la main de son mari qui s’était rapproché d’elle.

- Eh bien ! Elle pensait que nous pourrions élever Ambre comme un garçon.

- Et pour quelles raisons ?

-  Pour devenir le compagnon d’armes de son fils. Elle pense aussi que Diane pourrait devenir son épouse. Il regarda sa femme surpri.

- Il est vrai que nous voulions un fils. Mais, faire cela à notre enfant. M. Provins était en train de réfléchir, lorsqu’il entendit Mme de Permele tousser. Il se précipita vers elle, pour l’aider en cas de besoin. Il retourna de nouveau auprès de sa femme qui lui adressa un magnifique sourire. Il regarda de nouveau la duchesse.

- Madame nous acceptons, il reprit sa respiration, puis dit d’une voix grave. Nous le faisons pour vous.

Elle acquiesça d’un sourire et leur donna une lettre avec pour seule consigne de le remettre à son fils si la vérité devait être dévoilé. Ils la saluèrent et quittèrent le château.

Durant le trajet de retour le Marquis y repensa. Il trouvait cette idée intéressante, car celui-ci avait toujours souhaité que son nom perdure. Mais, malheureusement des complications à la deuxième grossesse de sa femme, ne leur permirent pas d’avoir d’autres enfants.

Quelques mois plus tard, Mme de Permele décéda suite à sa maladie. Le jour de son enterrement, étaient réunis autours de M. de Permele, sa famille mais aussi, le marquis de Provins et sa femme. Avant la fermeture du caveau, Mme de Provins parla avec le duc du mariage de leurs enfants. Ils savaient que ce n’était pas le moment adéquat mais, il préféra le faire avant la disparition définitive de sa femme.

 

Sept années passèrent et Ambre portait désormais le nom d’Aubin. Elle avait les cheveux courts et bruns, son visage enfantin était rond mais, ses yeux verts l’illuminaient. Sa garde robe n’était composée que de vêtements d’homme. Elle avait commencé à manier l’épée depuis ses 4 ans, son maître n’était t’autre que son propre père, l’un des meilleurs escrimeurs. Il lui avait également apprit les rudiments de l’équitation. En quelque mois, elle était devenu une cavalière émérite. Et le jour de ses 5 ans, elle put rencontrer le jeune duc de Permele.

 

Ce jour là, Ambre devait retrouver Matthiew pour leur entraînement quotidien avec leur maître d’armes particulier. Elle le rejoignit dans la salle d’armes qui se trouvait chez lui. En arrivant dans la grande pièce éclairée par de larges fenêtres placées en hauteurs. Elle vit un jeune garçon qui frappait sa lame contre un mannequin en paille recouvert d’une armure et tenant une épée. Celui-ci était mis en mouvement par un pied rotatif, qui se mouvait à chaque coup donné.

Quand Matthiew sentit la présence d’Ambre, il se retourna face à elle. Ses cheveux bruns briller sous l’effet des rayons du soleil et qui illuminaient son visage. Matthiew vint à sa rencontre d’un pas décidé, quand il arriva à sa hauteur, Ambre put voir dissimulé sous ses mèches brunes, des yeux noisette, et un visage arrondi et recouvert d’une fine couche de sueur.

- Te voilà enfin ! Il semblait à la fois agacé et fatigué. Je commençais à m’impatienter. J’ai donc préféré commencer sans toi.

- Tu as bien fais. Ce matin je n’arrivais pas à me lever. Elle lança un sourire amusé à son compagnon qui oublia aussitôt sa colère et se mit à rire, Ambre ne put que rire à son tour.

Matthiew brandit son épée face au visage d’Ambre.

- Promet moi que tu seras toujours le plus loyal de mes adversaires.

Ambre recula, sortit sa lame de son fourreau et la cogna contre celle de Matthiew.

- Je te le promets. Je le serais toujours.

 

Leur combat débuta par de simples chocs entre les lames, ensuite par des mouvements de reculs de la part des enfants. Enfin vint la grande attaque par l’utilisation de bottes qui les obligèrent à employer tout l’espace de la pièce.

A chaques attaques, Ambre réussissait à les contrer en employant de rapides mouvements souples qui dévoilait sa nature féminine. Chacun de ses pas était précis. Mais cela, ne l’empêchait pas de faire d’infimes erreurs. Croyant enfin avoir mis en difficulté son ami, elle fit de plus en plus de fautes qui lui causèrent sa défaite en perdant son arme. Matthiew rangea son épée, prit celle d’Ambre qui était tombait à côté d’elle et la lui rapporta. Elle le regarda la lui ramener mais, ne put pas lui renvoyer de piques quand il se moqua d’elle.

- Je trouve que tu t’améliores de jour en jour, lui dit le maître d’armes d’une voix simple. C’est dommage que tu te sentes trop sûr de toi !

- Ça c’est vrai, dit-elle amusée. C’est pour cela que j’ai perdu.

Elle espérait bien un jour gagner contre lui, car malgré ses efforts, Matthiew faisait toujours mieux qu’elle.

Leur entraînement terminé, Ambre retourna chez elle, où elle retrouva sa petite sœur Diane qui jouait avec des poupées. On pouvait voir le lien de sang des deux filles par le seul fait de les regarder, car elles avaient les mêmes yeux mais, l’une les avait bleus et l’autre les avait verts, les mêmes lèvres et la même fierté que leur père dans le regard. Mais, au contraire de sa sœur, Diane avait hérité les longs cheveux blonds de leur mère.

La jeune fille voulait que tous les soirs, sa sœur lui raconte ses entraînements mais, surtout ce que faisait Matthiew, car les enfants avaient été mis au courant de leur avenir dès qu’ils furent en âge de comprendre. La jeune Diane ne refusait pas cet avenir, car elle était très proche de Matthiew.

 

Quatre ans passèrent, leur entraînement était devenu régulier à chaque hiver. Un soir Ambre décida de rester dans la salle d’armes après son combat avec Matthiew. Elle réussissait à esquiver avec souplesse les mouvements brusques du mannequin mais, quand il s’agissait d’un vrai duel, elle perdait de son habileté. Ses longs cheveux bruns perlaient au niveau des pointes. Son corps lui, était voilé d’une fine pellicule de sueur.

Lorsqu’elle s’arrêta, les rayons du soleil n’étaient plus filtrés par les fenêtres. Elle décida donc de rentrez pour se reposer

Sur le chemin du retour, elle croisa un homme qu’elle n’avait pas vu. Ambre détailla avec peine la silhouette de cet inconnu. Il semblait avoir une large carrure et sa taille le rendait immense. Mais, un bruit étrange attira son attention sur le vêtement de l’individu. Par prudence, elle interrogea l’homme, qui au lieu de lui répondre, sortit un poignard de sa ceinture. Ambre n’étant pas du tout impressionnée, sortit une grande lame de son fourreau et dirigea la pointe sur le visage de l’homme. Celui-ci sourit et se traça une marque sur la joue avec la pointe de l’épée et repoussa violemment la lame qui tomba à terre.

Ambre était maintenant à la merci de cet étrange individu. Que pouvait-elle faire ? Si elle hurlait, il aurait le temps de s’échapper avant que quelqu’un arrive.

Le cours de ses pensées fut interrompu lorsqu’elle retrouva l’homme allongé à ses pieds et son père debout à l’endroit même où l’individu se trouvait quelques secondes plus tôt. Il tenait dans sa main un bâton, avec lequel, il devait avoir assommé l’homme. Il la regarda et lui adressa un sourire.

- Heureusement, que je suis venu à votre rencontre. Votre mère commençait à s’inquiéter pour vous.

La jeune fille se sentant blessée dans son amour propre répliqua.

- Mais, je n’avais pas besoin de votre aide. Je pouvais parfaitement me débrouiller sans vous.

Ambre vit dans les yeux gris de son père une lueur de colère, et vit aussi que sa mâchoire se durcissait mais, il se détendit lorsqu’il regarda attentivement les vêtements noirs de l’homme. Ambre tourna son regard vers l’objet qui troubla son père. Elle se pencha vers le corps inanimé de l’individu et ramassa un collier de diamants. Le marquis lui retira immédiatement des mains et l’observa avec insistance. Que lui arrivait-il ? Ce n’était qu’un simple collier, comme tant d’autres. Ses réflexions furent interrompues par son père.

- Mon Dieu !

- Que se passe-t-il père ? Ambre était toujours intriguée lorsqu’il l’appela.

- Mon fils ! Il regarda Ambre avec un sourire et lui tendit le bijou. Elle alterna son regard entre le visage de son père et l’objet scintillant qu’elle tenait en main.

- Expliquez-moi enfin père ! Celui-ci ne répondit pas tout de suite et lui rendit son arme. Quand elle l’eut enfin récupéré, il s’expliqua enfin.

- Savez-vous ce que vous tenez ?

- Eh bien ! … Un collier, dit-elle ironiquement.

- Oui, il appartenait à feu Mme la duchesse de Permele et maintenant il appartient à son fils.

Ambre regarda l’objet qui brillait dans sa main, elle referma ses doigts sur le bijou et le porta à son cœur. Ainsi, elle aurait sauvé les souvenirs de Matthiew. Elle se sentit rougir à cette pensée, heureusement que la nuit cachait son trouble à la vue de son père. Que lui arrivait-elle ? En ce moment, à chaques fois qu’elle pensait à son ami, elle était troublée par un étrange sentiment. Elle était tellement absorbée par ses pensées qu’elle ne se rendit pas compte que son père et elle furent entourés par des gens du village, ainsi que de M. de Permele et de son fils qui s’approcha d’elle. Il était plus grand qu’elle, ses cheveux bruns lui arrivaient maintenant au niveau de son cou. Son visage commençait à avoir les traits de la maturité, ses lèvres s’étirèrent pour dessiner un sourire qu’il lui adressa.

- Je te remercie d’avoir empêché cet homme de m’avoir volé les bijoux de ma mère. Et pour cela ! Je souhaiterai t’inviter à dîner avec nous, demain soir.

M. de Permele intervint pour demander à son ami de venir également avec sa famille.

- Non, non. Je vous remercie. Mais, laissons ce jeune garçon profiter de sa gloire. M. de Permele la regarda et acquiesça d’un sourire.

 

Le soir prévu, Ambre arriva au manoir où habitait son ami. Un large escalier en pierre menait à une grande porte en bois. Des larges fenêtres faisaient apparaître la présence des propriétaires, grâce aux bougies qui illuminaient les grandes pièces. Ambre vit une ombre se profiler, quand elle gravit les marches, à l’instant où elle s’approcha de la silhouette, elle remarqua que ce visage appartenait à Matthiew. Celui-ci la salua et l’accompagna à la salle de réception. Ils passèrent par des couloirs illuminés par des chandeliers, il y avait des portraits qui ornaient les murs. Dans la salle à manger, elle fut accueillie par le propriétaire des lieux, il la fit s’installer à côté de Matthiew, autour d’une grande table, sur laquelle étaient disposés des plats immenses, dans lesquels gisaient des animaux garnis avec des légumes. Matthiew lui parla sans s’arrêter lorsqu’ils furent tous installés.

- Aub ! Je te remercie infiniment pour avoir empêché le voleur de s’enfuir. Mais… comment savais-tu que c’était un voleur ?

- En fait, je ne le savais pas. Matthiew et son père la regardèrent avec surprise. Mais, dès que j’ai entendu un son étrange venir de son vêtement. Je l’ai alors interrogé et il m’a menacé.

Son ami se tourna vers elle et lui adressa un sourire, elle sentit son cœur s’accélérer et ses mains tremblaient. C’est étrange, que lui arrivait-il ? Ce n’est qu’un ami ! Ambre interrompit ses pensées lorsqu’elle entendit la voix de Matthiew l’appeler.

- Aub, je te parle ! Il la regardait avec insistance. Tu étais ailleurs ?

- Oui, en quelque sorte. Qu’y a-t-il ?

- Je te disais que les espions de mon père ont découvert que ce voleur était accompagné d’hommes de mains qui étaient plus assassins que voleurs. Et d’après les rumeurs ils vengeraient leur chef à la première occasion.

Ambre sentit de l’inquiétude dans sa voix. Il se souciait donc d’elle ! C’était normal, puisque c’était son ami. Quelle étrange idée ! Pourquoi fallait-il qu’il en soit autrement !

- Mon père et moi avons décidé de t’offrir un cadeau qui te sera utile. Puis-je le lui donner maintenant père ? Celui-ci les regarda et fit un signe de tête pour donner son approbation. Suis-moi dans mes appartements. Je vais te le donner. Ambre obéit, en se levant de table, elle adressa un signe de tête au duc de Permele et accompagna son ami.

Ils arrivèrent dans un petit salon où une grande boitte en bois était posée sur une table.

- Tiens, le voilà ton cadeau. Il ouvrit la boitte et fit apparaître une épée à coquille avec une monture en fer à une branche. Un pommeau piriforme. Un pas d’âne supporte une large corbeille en forme d’éventail ceinturé d’une série de perforations. Celle-ci se trouvait rangée dans un fourreau en cuir à deux garnitures fer dont chaques à crochet.

Ambre n’en croyait pas ses yeux, cette arme était réellement magnifique. Matthiew était un véritable ami.

- Alors, elle te plaie ?

- Oui… beaucoup. La surprise la rendait presque muette.

Matthiew rit en l’entendant.

- Je vois cela.

- Je te remercie. Cette arme servira toujours à te protéger. Ambre attacha l’épée à sa hanche par un baudrier noire, la sortit, se mit à genoux et déposa l’arme aux pieds de Matthiew. Pour moi, cette épée sera toujours le lien de notre amitié.

Matthiew s’agenouilla à son tour. Pour moi, tu seras toujours mon meilleur ami. Mais, si nous devenions frères de sang. Nous serions sûrs de la loyauté de l’autre. Il prit l’épée qui était à terre et se trancha l’intérieur de sa main droite où le sang commençait à couler. Ambre fit de même et serra la main de son ami dans la sienne. Ils se redressèrent et enveloppèrent leur main avec un tissu, Matthiew conduisit Ambre près de la fenêtre.

Ambre se tourna vers Matthiew, il semblait inquiet. Mais, elle remarqua aussi que l’heure derrière lui indiquait 23 heures.

- Il est tard ! Il est temps que je retourne chez moi. Matthiew se retourna à son tour.

- Oui. Et je vais te raccompagner.

En partant Ambre repris son arme qui était toujours à terre, elle vit sur le tapis une tache de sang et remarqua également le liquide rouge sur sa lame. Ils retournèrent dans la salle de réception pour que Ambre salut son hôte, celui- ci la salua et les accompagna jusqu’à la dernière marche de l’escalier.

- Surtout les enfants, faites attention.

 

A mi-chemin, ils entendirent des bruits qui venaient de derrière eux. Lorsqu’ils se retournèrent, ils découvrirent trois hommes armés de poignards. Matthiew était sur le point de sortir son arme, lorsqu’il remarqua qu’il l’avait oublié. Deux des hommes furent amusés et l’encerclèrent et le forcèrent à descendre de cheval et pointèrent les lames contre sa gorge. Tandis que le troisième s’approcha d’Ambre qui était déjà à terre avec son épée déjà sortit.

- Je vous conseille de le lâcher. Ce n’est pas à lui que vous en voulez. C’est moi qui aie arrêté votre chef.

- Oui, nous le savons. Mais c’est aussi un bon moyen de se débarrasser de lui.

Ambre lança son attaque sur l’homme mais, il se décala et planta son poignard dans la hanche d’Ambre, qui commença à perdre du sang. Grâce à un moment d’inattention de l’individu, elle réussit à le tuer. Les deux autres abandonnèrent Matthiew et vinrent auprès d’elle. Avec une toute dernière force, elle battit l’un d’eux mais, le deuxième la désarma et enfonça profondément sa lame dans sa blessure. La douleur était tellement insupportable, qu’elle poussa un cri de souffrance en tombant à genoux. Pendant ce temps, Matthiew avait récupéré l’épée qui était tombée à ses pieds, se plaça derrière l’homme et le frappa dans le dos avec l’arme.

Il retrouva Ambre à terre, pliée en deux par la douleur. Elle maintenait sa hanche avec sa main pour empêcher le sang de couler. Ambre était toujours à genoux, lorsque des villageois arrivèrent. Matthiew leur ordonna de la ramener chez lui mais, celle-ci refusa et partie chez elle sans rien dire.

De retour chez elle, son père l’accueillit, il eut à peine le temps de lui parler que déjà sa fille s’écroulait dans ses bras.

 

Lorsqu’Ambre ouvrit les yeux, elle découvrit sa famille penchée au-dessus d’elle et parmi eux découvrit le visage de Matthiew qui lui souriait.

- Ca va Aub ? Tu n’as pas trop mal ? Il s’était rapproché d’elle.

- Oui. Elle ne me fait plus souffrir. Je crois que je vais bientôt pouvoir me lever.

Son père se rapprocha d’elle et s’assit sur la chaise qui se trouvait à droite d’Ambre.

- Je suis désolé de vous contredire. Mais, le médecin nous a demandés de vous garder couché pendant une semaine.

- Ton père a raison. Il est plus prudent pour toi de rester au lit.

Ambre acquiesça d’un signe de tête. Elle savait qu’ils avaient raison, car même si sa blessure était moins douloureuse, il fallait être prudent.

 

Pendant une semaine Ambre n’eut pas l’autorisation de se lever, mais lors de la visite du médecin. Il lui accorda enfin le droit de se lever. Ambre se leva et se vêtit d’un pourpoint marron qui lui couvrait le torse jusqu'au dessous de la ceinture. Celui-ci était arrondi dans sa partie inférieure, mais elle ne se munit pas d’un collet. Elle finit e s’habiller en enfilant par des chausses en bourse. Elle alla voir Matthiew qui se trouvait à la rivière, car c’était l’une de ses habitudes. Mais, en arrivant, elle le découvrit assit au côté de Diane. Ils avaient l’air de vraiment bien s’entendre. Ambre était tellement furieuse qu’elle décida d’échanger son cheval contre un plus sauvage. De cette manière, il lui permettrait de passer ses nerfs ? C’est pour cette raison qu’elle partit au galop en direction de l’enclôt aux chevaux pour y choisir le plus nerveux et le plus dangereux.

En arrivant, elle porta son choix sur un bel étalon noir qui ne cessait de taper des sabots et de cogner avec violence contre les barrières. Son regard était sombre, il dévisagea Ambre qui s’était approchée de lui. Elle prit son courage à deux mains et réussit à attacher une corde autour de son cou. Elle maintint avec fermeté l’animal et monta sur son dos sans scelle. La bête se débattit en ruant de tous les coté et se cabrant mais, Ambre était une bonne cavalière, elle arriva à se maintenir sur son dos en gardant avec fermeté la corde qui était à son cou. Elle eut quelques difficultés à le faire sortir, ce qui l’empêcha de prêter attention à ce qui se passait autour d’elle. L’animal se remit à ruer et partit au galop. Après quelques réticences du cheval, elle réussit enfin à le calmer. Quand l’animal passa au pas, Ambre découvrit qu’elle se trouvait dans la forêt. Elle s’arrêta près d’une cascade où l’eau qui se jetait sur les rochers, se transformait en fumée. Elle descendit de cheval et alla s’asseoir sur une pierre près du petit bassin.

Pourquoi s’était-elle enfuit ? C’était tout à fait normal qu’elle les voie ensemble, puisqu’ils devaient se marier en grandissant. Quel étrange sentiment, les voir ensemble lui avait fait mal. Ambre sortit de ses pensées lorsqu’elle entendit la course d’un cheval venir dans sa direction.

Elle se remit debout et voulut prendre sa lame mais, se rappela qu’elle ne l’avait pas prise. Plus les pas se rapprochaient, plus elle commençait à s’inquiéter. Lorsqu’elle aperçut la silhouette du cavalier, elle se détendit, car ce n’était que Matthiew. Il avait l’air inquiet et surpris.

- Mais, que fais-tu là ?

- Je m’inquiétais pour toi. Il descendit de son cheval et s’approcha d’elle. Ce sont les garçons d’écuries qui sont venus me prévenir, lorsqu’ils t’ont vu partir avec cet étalon. Il montrait du doigt l’animal attaché à un arbre. J’ai alors pris la direction qu’ils m’ont indiquée. Car j’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose avec ta blessure.

- Ambre lui sourit et ouvrit sa chemise au niveau de son ventre pour faire apparaître sa hanche où se trouvait une cicatrice, dans le sens de la longueur, elle avait la taille de son majeur.

Matthiew observa Ambre et remarqua qu’elle ne portait pas son épée.

- Tu sais que tu n’es pas prudent. Cela aurais put d’autres de ses hommes qui venaient pour toi.

- Je sais. Mais, j’étais tellement pressée de sortir de ma chambre que je l’ai oublié. Ambre remonta sur sa monture et proposa une course.

- D’accord j’accepte. Mais, si je gagne, je prends ton cheval. Mais, si c’est toi qui gagnes. Je te trouverai une fille que tu épouseras.

- Ce qui veut dire que dans les deux cas, je suis perdante, enfin perdant.

- Eh bien ! Qu’est ce qu’il t’arrive ? Tu parles comme une fille maintenant. Matthiew se mit à rire.

- Oh ça va ! C’est la faute de Diane. Elle venait tous les jours me parler et je n’avais pas droit à la parole. Ambre était furieuse.

- D’accord excuse moi. Matthiew la voyant agacée, préféra changer de sujet Alors on la fait cette course ?

Ambre ne répondit pas, car elle était déjà partie. Malgré la distance qui les séparait, Matthiew réussit à la dépasser et arriva le premier aux écuries. Il était déjà descendu quand elle arriva.

- Eh bien ! Je crois qu’il est à moi maintenant. Ambre descendit à son tour. Matthiew essaya de s’approcher de l’animal mais, celui-ci se cabra et l’attaqua. Ambre réussi à le calmer avec facilité. D’accord ! J’ai compris. Il t’appartient.

Ambre le remercia en lui adressant un sourire.

- Vu son caractère, je l’appellerais donc Panache.

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